Droit de réponse de Linagora à Teclib : « L’important, ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage… »

Linagora a souhaité réagir à un article de la rédaction de Silicon donnant la parole à Teclib sur l’affaire Linagora-Blue Mind.

Conformément aux dispositions de la loi du 21 juin 2004 sur la confiance dans l’économie numérique, Linagora entend exercer son droit de réponse à l’égard des propos rapportés à son sujet sur le site www.silicon.fr.

Le 13 juin 2014, Silicon.fr a donné la parole à Messieurs Pascal Aubry (PDG de Teclib, intégrateur de Blue Mind) et à Sylvain Garcia (actionnaire de Blue Mind), dans l’article « Affaire Linagora-BlueMind : le partenaire Teclib reste serein ». Cet article se fait le relais de la position de Blue Mind qui, de notre point de vue, est faussement sécurisante. Teclib balaye d’un revers de main les preuves tangibles et vérifiables apportées par Linagora  sur son site https://laveritesurbluemind.net, les qualifie de « blague » et de « campagne de désinformation », et reprend à titre d’illustration la thèse de Blue Mind selon laquelle les deux solutions n’auraient rien à voir.

Pourtant, il est aisé de vérifier que ces affirmations sont fausses. Il suffit de visiter le site Ohloh https://www.ohloh.net/p/obm pour constater que plus de 20% du code d’OBM est écrit en Java. Et ce sont justement ces composants Java, notamment de synchronisation serveur pour Thunderbird et pour les autres dispositifs mobiles, qui ont été repris par Blue Mind en violation des licences libres qui leur sont applicables. Blue Mind l’a même admis !

Face à cette réalité, qui désinforme qui ? On est en droit de se le demander.

Teclib assure qu’il n’y a aucun risque financier ni juridique, pour qui que ce soit. Peut-être n’y a-t-il en effet aucun risque ? Ou bien peut-être que la justice condamnera Blue Mind, voire peut-être ses partenaires, ou même pire : ses clients !

Ce qui est certain, c’est que si, comme nous le pensons et comme chacun peut le vérifier sur le site https://laveritesurbluemind.net, le logiciel Blue Mind est une contrefaçon, alors tôt ou tard son utilisation et sa diffusion seront interdits, plaçant les partenaires et clients directs et indirects de Blue Mind dans une impasse. Linagora n’a pas la prétention de connaître l’avenir. Ce qui est en revanche très surprenant, c’est que la société Teclib puisse, elle, donner de telles assurances à ses clients et partenaires, leur martelant que « jusqu’ici, tout va bien » et qu’il en sera toujours de même.

Mais l’important, ce n’est pas la chute. C’est l’atterrissage.

Linagora ne peut donc qu’exhorter tous les acteurs concernés à la plus grande prudence quant à l’usage du logiciel Blue Mind qui présente un risque juridique bien réel, et à lui préférer un logiciel dont l’usage est sûr du point de vue juridique, comme par exemple OBM. La société Teclib, si elle entendait assurer son devoir de conseil plutôt que bonimenter par intérêt en faveur de son partenaire Blue Mind, donnerait d’ailleurs ce même avertissement à ses clients et partenaires.

À défaut, Linagora leur conseille donc d’exiger des clauses de garantie dans leurs contrats avec Teclib et les autres partenaires de Blue Mind, de sorte que ces derniers assument les risques juridiques de leurs fausses promesses.