Développement agile : 10 recommandations pour les DSI

Le développement agile est une arme à double tranchant pour les DSI. Le cabinet Gartner livre ses 10 recommandations pour accélérer le déploiement de projets fonctionnels sans s’y perdre.

Pour soutenir la transformation numérique des organisations, les DSI sont amenés à adopter des méthodes de développement agile qui permettent d’accélérer le déploiement de logiciels et de projets fonctionnels. Et ce grâce à une coopération forte avec les métiers.

En amont du sommet Application Architecture, Development & Integration organisé par Gartner à Sydney, en Australie, la société d’études livre ses 10 recommandations à l’attention des DSI.

Pas de DSI « agile » sans formation continue

Premier point avancé par Gartner : les méthodes agiles sont un ensemble d’approches du développement logiciel basé sur une philosophie commune (la coopération forte entre développeurs et utilisateurs finaux). Une organisation expérimentée pourra adopter plus d’une méthode pour répondre à différentes problématiques, tandis qu’une organisation plus modeste devrait se contenter d’une seule approche et la maîtriser avant d’en considérer d’autres.

Deuxième point  : tous les éléments de la méthode choisie participent à son bon fonctionnement. Occulter l’un d’entre eux, par exemple la dette technique au profit du sprint (une itération, soit le délai nécessaire au développement d’une version) risque de peser sur la productivité. Par ailleurs, le succès du développement agile nécessite l’implication de tous, direction générale, DSI, directions métiers et communauté d’utilisateurs.

Quatrième recommandation : les experts du développement agile peuvent s’attaquer à des projets logiciels à grande échelle, mais pas les novices. Ces derniers devraient se doter des compétences nécessaires et gagner la confiance des métiers avant de se lancer dans des projets d’ampleur. Autre point mis en avant : la formation continue est la clé d’une DSI « agile ». Cette formation ne doit pas être réservée aux seuls développeurs directement impliqués dans le développement logiciel, mais étendue à tous les profils associés : chefs de projet, architectes IT, gestionnaires qualité et budgets IT…

Une équipe dédiée au développement agile

L’équipe dédiée au développement agile est généralement petite, composée d’environ 7 personnes amenées à diffuser leurs idées au sein d’autres équipes de l’organisation, selon Gartner.

La DSI « agile » devra donc faire de la gestion de la dette technique (l’accumulation d’imperfections techniques qui peuvent freiner l’évolution d’un projet) une priorité de ses méthodes agiles. Autre point sensible, la coopération avec les utilisateurs finaux étant une des clés du développement agile, mieux vaut investir dans du personnel qualifié plutôt que d’externaliser une partie substantielle des développements agiles, d’après Gartner. Par ailleurs, les DSI et leurs équipes de développement ne sont pas les seuls à être impactées par les méthodes agiles, les directions métiers et les utilisateurs finaux le sont aussi. Ces derniers tablent sur une livraison rapide et régulière de fonctionnalités (c’est le principe du continuous delivery). Enfin, le développement agile n’annule pas d’autres méthodes. Ces dernières pourraient être mieux adaptées à certains projets qui impliquent la DSI.

Une arme à double tranchant

« Bien pensé, le développement agile peut faire partie intégrante du portefeuille de méthodes utilisées par les DSI pour répondre à la demande d’innovation croissante des entreprises », déclare Nathan Wilson, directeur de recherche chez Gartner. « Mal ficelé, le développement agile créera beaucoup plus de problèmes qu’il n’en résout », a-t-il ajouté en amont du sommet des 20 et 21 juillet prochains à Sydney.

Lire aussi :
Développement agile : une adoption forte, des résultats à confirmer
Femmes DSI : des budgets IT plus élevés et des risques anticipés

crédit photo © violetkaipa – Shutterstock