Econocom dépassera les 2 milliards de CA grâce à Osiatis

Renforcé de la SSII Osiatis, Econocom va dépasser les 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en année pleine. Le groupe s’est fixé pour objectif d’atteindre les 3 milliards pour 2017.

Econocom poursuit deux lièvres à la fois : l’intégration de sociétés rachetées et la croissance organique. Pour l’instant avec un certain succès. Les résultats préliminaires 2013 que publie le groupe montrent que l’intégration en cours de la SSII hexagonale Osiatis n’a pas freiné la progression naturelle des activités. Si le chiffre d’affaires progresse de 15 % sur un an (à 1,77 milliard d’euros), la croissance organique est limitée à 3,5 %. Un résultat toutefois satisfaisant dans un marché en légère contraction au cours de l’année 2013. L’activité d’Econocom (en photo, son directeur général Bruno Lemaistre) a d’ailleurs connu une accélération au cours du second semestre. Rappelons également qu’en 2012, le groupe affichait encore une décroissance de près de 3 % sur son chiffre d’affaires.

Le bond du chiffre d’affaires annuel s’explique avant tout par l’apport d’Osiatis, intégré à compter du 1er septembre et qui a contribué à hauteur de 120 millions au total. Les co-présidents d’Osiatis, Jean-Maurice Fritsch et Bruno Grossi, sont désormais membres du comité exécutif d’Econocom. Si la SSII avait été intégrée au 1er janvier 2013, Econocom aurait franchi dès cette année la barre des 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Rappelons que le groupe a présenté en septembre dernier un plan qui prévoit de l’amener au-dessus des 3 milliards d’euros de CA en 2017.

Marge opérationnelle : seulement 5 % ?

L’autre chantier du loueur-SSII touche à sa rentabilité. En 2013, le groupe estime que sa marge opérationnelle devrait dépasser les 85 millions d’euros, grâce notamment à 9 millions apportés par l’activité d’Osiatis en 4 mois. Reste que, même ainsi, la marge reste inférieure à 5 %.

A l’horizon 2017, le groupe prévoit un résultat opérationnel courant de 150 millions, le double de celui enregistré en 2012. Un objectif somme toute modeste puisqu’il signifierait une marge de ‘seulement’ 5 %, soit sensiblement le niveau actuel. D’ailleurs, en intégrant Osiatis sur l’ensemble de l’année, la marge opérationnelle atteint d’ores et déjà le seuil des 5 %. Et Econocom précise que l’intégration de la SSII – une de ses priorités en 2014 – se traduira par des synergies, synonyme de gains de quelques points de base sur la marge.

De même, le groupe entend transformer ses offres en mêlant savoir-faire historiques d’Econocom (la location et son ingénierie financière) avec des activités de services (20 % du CA actuel, venant en partie d’autres rachats) et de distribution (18 %). Un processus déjà engagé, Econocom ayant développé en interne des offres dites bundlées, notamment dans la santé, l’éducation ou la grande distribution. Et un processus qui doit là aussi améliorer la rentabilité du groupe.

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