Editeurs : concentrer pour mieux règner ?

Apanage des temps de crise mais aussi réelle tendance du marché, les opérations de fusions et d’acquisition vont se perpétuer, à en croire une enquête du Syntec

La tendance est à la concentration des éditeurs de logiciels en France. Un constat soulevé par le Syntec Informatique dans une enquête consacrée aux fusions et acquisitions sur le marché français depuis 1997.

Une tendance lourde que confirme l’organisation, « la tendance à la concentration va s’amplifier dans les logiciels car il s’agit d’un métier plus jeune que les SSII, lesquelles verront en revanche un ralentissement marqué des mouvements« . Un révélateur, semble-t-il, de l’état du marché à en croire Romain Hugot, président de la commission économie-marchés du Syntec Informatique interrogé par le journal Les Echos: « Les SSII ont une soupape que n’ont pas les éditeurs, à savoir le recours à la sous-traitance. De plus, leurs métiers s’industrialisent avec l’apparition de fonctions nouvelles dans les plus grandes d’entre elles : projet marketing, commercial, innovation... ».

L’enquête réalisée avec la banque HSBC et la société de conseil AP Management, ne couvre néanmoins pas la crise actuelle et les mouvements récents. Elle ne prend pas non plus en compte la frilosité actuelle des acteurs du secteur.

Reste qu’en dix années, cinq gros « deal » ont été enregistrés en France : Steria rachetant Bull Integris en 2001, SAP s’offrant Business Objects en 2007, Logica rachetant Unilog en 2005, Capgemini s’offrant Transiciel, et Schlumberger avec Sema en 2003.

Des opérations de taille qui cachent peut être un certain attentisme dû la contraction prochaine du marché. Ou pas.