EMC vient chasser sur les 'nuages' d’Amazon

À l’occasion d’EMC World,  à Orlando (Floride), entretien en exclusivité avec Harel Kodesh, président d’EMC Cloud Infrastructure Business et CEO de Decho

Orlando.– Après avoir racheté la société de stockage en ligne Mozy, et le spécialiste de la gestion d’information en ligne Py (start-up créée par Paul Maritz, ancien de Microsoft et aujourd’hui dirigeant de VMware), EMC les réunit dans Decho (lire: ‘ EMC crée Decho ‘. L’éditeur crée sa division Cloud, et y ajoute l’infrastructure Atmos, le service ligne Atmos Online et éventuellement… son offre V-Max.

Mozy, Decho, Atmos… vos propositions Cloud provenant de rachats ou de développements semblent partir dans tous les sens, avec des technologies vraiment différentes… ?

En fait, nous avons conçu des offres en fonction de typologies de clients : particuliers et petites entreprises, et PME/PMI ou grandes entreprises.

La nouvelle société Decho [pour Digital Echo] propose une offre du même nom. Elle est composée d’une offre de service en ligne de stockage (issue du rachat de Mozy) et de manipulation de ses données (issue du rachat de Pi). Ces outils disposent de leur propre infrastructure. Ce sont des applications en ligne, qui nécessitent le téléchargement sur le poste client d’un logiciel pour offrir toutes leurs fonctions. Cette première offre s’adresse aux consommateurs grand public, aux travailleurs indépendants, et aux TPE jusqu’à 10 postes environ. EMC compte aujourd’hui 30 000 clients pour Decho. À moyen terme, nous porterons certainement cette solution sur une infrastructure Atmos. Toutefois, cela importe peu à l’utilisateur qui souhaite surtout disposer d’une interface simple et d’un service qui fonctionne efficacement.

Alors, Atmos est à la fois une infrastructure et un service et propose un Cloud public de stockage et de la puissance de calcul ?

Atmos est notre offre d’infrastructure (équipements et logiciels) pour bâtir desClouds de stockage publics et privés [lire l’article ‘ EMC fournisseur du cloud storage avec Atmos ‘]. Et nous venons d’annoncer Atmos Online [cf : EMC annonce un service de stockage en ligne en ‘cloud ‘] un service cloud de stockage (IaaS, Infrastructure as a Service) que nous opérons dans nos datacenters. Complété de VMware, ce service propose à travers une ‘Paas’ (Platform as a Service) des machines virtuelles à la demande avec des capacités de stockage évolutives.

En fait, vous concurrencez directement S3 et EC2 d’Amazon ?

[cf. informations détaillées: ‘ Union sans orage entre Salesforce et Amazon? ‘] ?

Effectivement, cela y ressemble. Cependant, nous offrons aussi la redondance et la possibilité de définir des attributs comme la latence en fonction des niveaux de service attendus. En outre, avec nos solutions, le service informatique dispose de la possibilité de refacturer le service en interne à d’autres départements de l’entreprise ou à d’autres entités. Les solutions d’Amazon s’adressent surtout aux développeurs et informaticiens, que nous visons, nous aussin en leur exposant des fonctions et autres API.

Pour simplifier le panorama (et votre travail), EMC parle à présent de V-Max pour bâtir des Clouds. Faut-il opter pour V-max ou pour Atmos ?

Dans un environnement Cloud, Atmos permet de stocker des objets, des blocs de code, dans une logique d’Object Manager. Il n’offre pas réellement des ressources de stockage. Pour cela, il faut se tourner vers l’offre V-Max. Par exemple, pour une base de données, le client devra opter pour V-Max. Pour en savoir plus, revenez me revoir l’an prochain, ou peut-être dans quelques mois. Aujourd’hui tout va très vite dans les technologies Cloud…