EMC World : acquisition de Syncplicity, partage et synchronisation de fichiers

EMC World 2012

EMC voulait son Dropbox en version professionnelle, mais en s’offrant Syncplicity le géant du stockage n’a semble-t-il pas pu attendre que VMware achève son projet Octopus…

En direct d’EMC World, Las Vegas. La division Information Intelligence d’EMC, principalement construite autour de la gestion de contenu Documentum, consolide son portefeuille avec Syncplicity, une solution de synchronisation et de partage de fichiers dans le cloud dotée de fonctions de sécurité et d’administration de niveau professionnel.

La grand-messe du numéro un mondial du stockage est traditionnellement l’occasion de glisser quelques annonces d’acquisitions. La version 2012 ne dérogera pas à la règle. EMC a annoncé le rachat de Syncplicity, une solution de synchronisation et de partage de fichiers dans le cloud, à la Dropbox, mais en version professionnelle, c’est-à-dire avec le package sécurité requis.

Même si la solution est déployée sur un cloud public, avec en particulier une offre gratuite destinée à attirer le client, Syncplicity se distingue nettement de ses concurrents en proposant un ensemble de fonctionnalités qui en font un outil de niveau professionnel. Il s’agit tout d’abord d’outils d’authentification, qui supportent les annuaires d’entreprise Active Directory, OpenID ou SAML. Mais également d’outils de gouvernance, avec l’administration, l’audit, le reporting. Sans oublier le support de la mobilité, dont une option d’effacement des données à distance.

Quid du projet Octopus ?

Reste que ce qui a interpelé l’assistance présente sur EMC World n’est pas l’acquisition en elle-même, mais des interrogations sur la stratégie du groupe. La filiale VMware, monstre dédié à la virtualisation, travaille sur le projet Octopus dont la finalité est la même que celle de Syncplicity : le partage et la synchronisation de fichiers dans le cloud en version entreprise. Avec certes quelques différences notables, dont l’intégration à Zimbra et VMware View qui en fait un produit de cloud privé. Mais cette différence de cible plus que technologique justifie-t-elle deux produits au catalogue du géant ?