Equinix va ouvrir 5 nouveaux datacenters dans le monde en 2017

Equinix poursuit son expansion en élargissant ses capacités d’hébergement dans cinq zones économiques, dont Francfort et Amsterdam. A Paris, l’Américain se concentre sur l’agrandissement de ses implantations existantes.

Equinix va poursuivre l’extension de ses capacités en 2017. L’hébergeur américain vient d’annoncer qu’il ouvrira cinq nouveaux datacenters dans le monde cette année. A Sao Paulo, capitale financière et économique du Brésil, à Francfort, plaque tournante des secteurs allemands de la banque, le commerce et l’industrie, à Amsterdam, centre névralgique de l’interconnexion nord-européenne, dans la Silicon Valley et à Washington (Ashburn, près de l’aéroport). Ces nouveaux International Business Exchange (IBX) viendront compléter ou agrandir des bâtiments existants.

Plus de 92 900 nouveaux m2 d’espace brut d’hébergement seront ainsi mis à disposition des clients. Soit l’équivalent de 5 600 armoires. Elles seront directement reliées aux IBX de proximité par des liaisons optiques assurant ainsi un service réseau véloce et à faible latence tout en bénéficiant de l’interconnexion avec les opérateurs locaux et internationaux ainsi qu’avec les entreprises déjà présentes sur les infrastructures de l’hébergeur. Lequel revendique plus de 230 000 liens d’interconnexion (cross-connect) à ce jour.

1 milliard d’investissement supplémentaire

En parallèle de ces cinq nouvelles inaugurations, Equinix poursuivra l’expansion des centres existants sur quatorze de ses sites (Amsterdam, Dallas, Dubaï, Dublin, Francfort, Helsinki, Hong Kong, New York, Paris, Rio de Janeiro, Singapour, Toronto et Zurich). Des projets déjà plus ou moins avancés. Sur Paris, notamment, ils s’inscrivent dans la succession des acquisitions de deux datacenters à Saint-Denis, rachetés à Digital Realty. Une emplette qui suivait celle de Telecity, repris en 2015. « 2017 sera l’année de la matérialisation de ce campus digital où la place de marché deviendra réalité », concédait Régis Castagné, directeur général d’Equinix France, en début d’année.

Pour mener à bien l’ensemble de ces opérations mondiales, Equinix ajoutera 1 milliard de dollars à ses dépenses d’investissement. L’opérateur de datacenters rappelle que, depuis sa création en 1998, il a investi 17 milliards de dollars, dont 3,6 milliards pour les 29 centres rachetés à Verizon fin 2016. Une année d’expansion, s’il en est, avec l’installation de nouveaux sites dans des zones à fortes activités économiques telles que Dallas, Tokyo et Sydney.

8 500 clients

Equinix poursuit donc la construction de son réseau mondial de datacenters interconnectés afin de servir les besoins internationaux des entreprises qui décident d’externaliser leurs Cloud et données pour les rapprocher de leurs clients, fournisseurs ou employés. Au quatrième trimestre 2016, 82 % des revenus récurrents d’Equinix provenaient d’ailleurs de clients présents sur plusieurs plaques métropolitaines.

D’autres projets viennent s’ajouter à la feuille de route déjà bien remplie de l’entreprise américaine. L’achat de terrains à Ashburn (Virginie) pour étendre le campus actuel de huit datacenters, l’acquisition du centre IO à Slough (Londres) et d’un autre site à Zurich. A ce jour, Equinix exploite quelque 150 datacenters dans 21 pays et 41 zones métropolitaines (plus de 1,3 million de m2 d’espace d’hébergement) qui servent plus de 8 500 clients, dont plus de 1 400 opérateurs et plus de 2 700 fournisseurs de services Cloud et informatiques.


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