Et si vous deveniez gratuitement éditeur d’applications Cloud sous salesforce.com ?

Entretien avec Tim Knight, directeur marketing Products & Partners EMEA chez salesforce.com. Une idée différente d’un éditeur d’applications. Dans les nuages ? Pas tout à fait

Combien d’éditeurs d’applications compte force.com aujourd’hui ?

Aujourd’hui, nous comptons plus de 100 entreprises qui développent dans des domaines variés : ressource humaines, Santé, Immobilier, CRM, etc.

Nous proposons une unique structure pour développer plus rapidement et moins cher, avec un déploiement immédiat. Nous supprimons toutes les barrières afin que les éditeurs de logiciels [ISV – Independant Software Vendor] puissent développer leurs solutions sur notre plate-forme force.com. C’est pourquoi le développement est totalement gratuit, documenté et supporté par une importante communauté de développeurs.

Et à quel moment gagnez-vous de l’argent ?

Nous gagnons uniquement de l’argent sur ce que nous prélevons lors des ventes. Soit nous les vendons (en direct ou en télévente), soit nous vendons chacun notre technologie, soit les ISV vendent eux-mêmes en direct. En effet, dans certaines niches ou pour de longs cycles de vente, nous ne sommes pas compétents. Mais c’est l’éditeur qui choisit.

Pour que l’application fonctionne chez le client final, il nécessite un accès à force.com, à travers lequel il utilisera la solution de l’ISV. Ces deux éléments sont à prendre en compte dans les trois cas de figure possibles lors d’une vente.

Premier cas, l’éditeur vend en direct les deux composants (force.com + son application). Dans ce cas, il nous reverse uniquement la part force.com. Si son client dispose déjà des abonnements à force.com suffisants, il ne nous reverse rien.

S’il vend son application et que salesforce.com vend force.com, les choses sont claires.

S’il passe par la place de marché AppExchange, nous conservons les recettes force.com, et une commission sur la vente de sa solution. Mais, comme l’a expliqué Marc Bénioff, nous ne prélevons pas cette commission jusqu’en 2010 pour rendre l’offre plus attractive.

Des entreprises européennes ont-elles créé des applications à partir de rien sur force.com qu’elles vendent aujourd’hui ?

Bien tendu, je peux citer : l’allemand Leam CRM dans l’immobilier, le britannique Bright Gen et sa gestion RFID, l’espagnol Continium aussi dans l’immobilier, ou encore l’allemand GMP Patev qui lance aujourd’hui sa solution de gestion de la propriété intellectuelle.

Cette question est primordiale à nos yeux. Sous d’autres environnements que force.com, la plupart de ces sociétés n’auraient pas pu développer leur solution. En effet, l’investissement nécessaire pour commencer aurait été trop important. Pas besoin de serveurs, ni de logiciels, ni d’infrastructure, ni de maintenir tout cela ! Nous leur proposons de développer gratuitement sur notre plate-forme, et leur offrons l’accès à force.com. Vous pouvez simplement vous rendre sur le Web et commencer à développer, sans même signer de contrat ou quoi que ce soit. Si nécessaire, ces négociations interviennent par la suite.