Étude BMC : le mainframe toujours populaire!

L’étude annuelle de l’éditeur montre que les utilisateurs restent plutôt confiants. Cependant, ils sollicitent fortement la modernisation, l’ouverture et la virtualisation. Sinon…

Pour ses 45 ans, le mainframe conserve son rôle primordial en période de crise. C’est, en tout cas, la certitude de l’éditeur BMC Software, dont le mainframe représente 40 % du chiffre d’affaires (CA 2009 de 1,87 milliard de dollars, clos le 31 mars 2009). Tous les ans, cet éditeur effectue une enquête mondiale sur le mainframe, et il publie la quatrième édition.

En 2009, la quatrième enquête sur les intentions d’investissement sur le mainframe dans les douze prochains mois a été réalisée auprès de 1546 entreprises utilisatrices dans 40 pays (dont 50 en France), clients BMC ou non. Objectif : mesurer l’impact économique de la crise sur le mainframe, et déterminer l’ordre des priorités informatiques des entreprises.

Toujours une excellente image auprès des utilisateurs

« Nous constatons une forte augmentation des Mips, et une croissance confirmée de la plate-forme z/Linux, poussée par IBM et adoptée par certains départements du gouvernement américain. Et surtout, l’exécution des charges de travail (workloads) revient moins cher sous cet environnement », annonce Bill Miller, président de l’unité Mainframe Service Management chez BMC Software. « Le mainframe reste la plate-forme préférée des sondés pour ses atouts traditionnels : la haute disponibilité (69 %), la centralisation des données (67 %) ou la sécurité (65 %). Il bénéficie toujours d’une bonne perception économique pour des entreprises estimant qu’il offre la puissance et une évolutivité incomparable. »

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Lorsque l’on demande aux sondés comment ils perçoivent l’avenir du mainframe, 62 % misent sur un renforcement de cette plateforme, 33 % estiment que seul l’existant sera maintenu, tandis que 3 % misent sur une disparition dans les cinq ans… « Cela représente tout de même 95 % de potentiel de croissance. Et depuis quatre ans, nos enquêtes montrent que le mainframe enregistre une croissance », assure John McKenny, vice-président marketing de l’unité Mainframe Service Management chez BMC.

Priorités : modernisation, disponibilité et virtualisation

Lorsque les personnes interrogées expriment leurs priorités, on trouve logiquement en première position la modernisation des applications (34 %). « Cela confirme la demande d‘ouverture, et nous conforte donc sur le rachat de MQ Software, puisque cette ouverture passe souvent par MQ WebSphere et les architectures SOA. Cette priorité souligne aussi la pérennité de la plate-forme. En effet, la modernisation signifie aussi la conservation de la plate-forme pour la faire évoluer», commente John McKenny. Au passage cela dynamise aussi la demande de prestations… « Il y a un mois, nous avons racheté la société MQ Software, notre partenaire depuis plus de deux ans. WebSphere MQ ouvre le mainframe à l’informatique distribuée. Et la ligne de produits QNami! de MQ Software apporte une solution de supervision évoluée des transactions. Les entreprises peuvent ainsi suivre leurs transactions et les optimiser en environnement SOA. Ce produit vient compléter notre gamme MainView pour proposer une solution d’administration et de supervision de bout en bout des transactions MQ WebSphere, entre autres », explique Bill Miller.

La reprise sur incident (disaster recovery) arrive en seconde position avec un score de 31 %. Néanmoins, l’évolution des pratiques et des systèmes, et la réactivité indispensable pour suivre une économie en mouvement amènent aussi à une compréhension différente des mots. « Aujourd’hui, définir des plans de reprise d’activité de plus de six mois n’a plus de sens. En outre, il devient indispensable de lier ces mécanismes aux processus. D’ailleurs, cette priorité arrive au premier rang pour les Français, qui la placent devant la modernisation des applications », mentionne John McKenny.

Le besoin de consolidation trouve une réponse efficace avec la virtualisation des serveurs (au rang 3 avec 28 %). Au cœur du mainframe elle permet aussi de mutualiser une grande partie les moyens matériels : administration, haute disponibilité, maintenance, sécurité… Un autre facteur renforce encore ce point en ouvrant la voie à d’autres applications, comme le souligne John McKenny : « Avec l’arrivée de z/Linux, les entreprises réclament plus de virtualisation et s’intéressent de près au Cloud Computing et à l’ouverture. Et, même s’il représente une part de marché encore modeste des OS mainframe, z/Linux a enregistré une croissance de 17 % en un an, après en 2008. Certes, cela ne concerne pas des milliers d’entreprises, mais incarne une réelle alternative. »

Quand le Cobol devient une langue morte

Partout dans le monde, le manque de compétence sur le mainframe pose de nombreux problèmes. « IBM a lancé une initiative mondiale avec sa Mainframe Academy, et nous proposons la BMC University », rétorque Bill Miller. Néanmoins, cet environnement n’attire plus assez les jeunes. Comment procéder pour rendre cette plate-forme plus sexy ? « Le potentiel financier rend souvent cet environnement attractif. Mais, il est vrai que les spécialistes pourraient souvent être les pères ou les grands-pères des étudiants intéressés. Mais, il s’agit de tout mettre en œuvre pour maintenir les activités de l’entreprise », lance Bill Miller.

Deux nouvelles offres pour optimiser et apporter de la méthode

Autre forte demande des utilisateurs de mainframe : endiguer la croissance exponentielle des Mips (et donc de la facture !). BMC en profite donc pour annoncer une nouvelle version de son logiciel BMC SQL Performance for DB2 automatisant le tuning des transactions SQL, dans le but de réduire les besoins en CPU. Selon l’éditeur, cette solution réduirait de 50 à 90 % le besoin en CPU ! En fait, le produit puiserait environ 70 % de la puissance de calcul dont il a besoin dans les processeurs dédiés ZIIP de la plate-forme z (Z9 Intergated Information Processor), moins onéreux et sans facturation logicielle. De plus, il permet des analyses de type What-if sur l’index.

Les coûts informatiques sont souvent alourdis par un suréquipement par forcément indispensable : prévoir large coûte très cher ! C’est pourquoi BMC annonce pour fin septembre le nouveau BMC Capacity Trending Advisor. À partir de données sélectionnées et pour une période définie, ce logiciel détermine automatiquement et de façon précise le futur besoin en capacités. Ces rapports et évaluations évitent le surdimensionnement des équipements, sans risquer d’indisponibilité du système. Le logiciel prend en compte le mainframe, mais aussi les ressources virtuelles ou distribuées.