Europe: les PME très mal préparées au risque viral

Les conclusions d’une étude de Network Associates ne sont pas très rassurantes

Avec l’explosion des accès haut débit, les petites et moyennes entreprises se mettent de plus en plus à l’Internet. Mais cette adoption se fait souvent sans protection. Conséquence, les PME sont les plus pénalisés par les attaques virales (de plus en plus nombreuses) car mal protégées.

Selon une étude de l’éditeur de logiciels anti-virus Network Associates, 22% des PME européennes ont du cesser leur activité pendant quelques heures après une attaque virale! Le taux est pire en France, puisqu’il atteint 50%! Dans de petites entreprises, on observe donc qu’une attaque de virus provoque l’arrêt complet de l’activité, contrairement aux grands comptes par exemple. Eric Nowak, Vice-Président PME Europe de Network Associates déclare : « En 2004, la menace du cyber-crime est plus que jamais d’actualité pour les petites entreprises. Le crime organisé commence à regrouper spammers, pirates et concepteurs de virus, et les petites entreprises doivent absolument se protéger. Aucun chef d’entreprise ne laisserait ses bureaux ouverts et sans protection toute la nuit, mais beaucoup dorment tranquilles en sachant que leurs ordinateurs sont ouverts à tous les vents. Les effets d’une cyber-attaque seraient tout aussi graves et coûteux qu’un cambriolage en bonne et due forme. » Pourtant, seules 39% des PME britanniques mettent à jour leur logiciel antivirus chaque semaine; la France ne fait pas vraiment mieux, avec 40%. Et en Allemagne, 11 % des petites entreprises n’ont encore aucune protection contre les virus. On comprend mieux les dégâts… L’étude révèle également que 36% des entreprises françaises interrogées ont perdu des fichiers suite à une attaque virale. Ce taux n’atteint « que » 20% en Espagne. Malgré la médiatisation des virus, et la pression des éditeurs de sécurité, les chefs des petites entreprises ne semblent pas avoir pris conscience du phénomène et du danger. La note est pourtant salée: outre la perte d’activité pendant quelques heures, le coût moyen par entreprise pour rétablir un système informatique après une attaque virale est de 5.000 euros.