Face à la censure, l'opposition malaisienne passe par le Net

Le Web, un outil de poids pour contrer le fascisme… 

Les élections prévues pour le 8 mars prochain, sont très contrôlées par les médias officiels. Conséquence de cette pénible muselière, l’opposition utilise la Toile pour faire passer ses idées…

Et, les Malaisiens utilisent les blogs, les SMS et YouTube pour diffuser des messages politiques contestataires. Il faut dire que les principaux quotidiens du pays, maîtrisent parfaitement l’art de la flatterie.

Notons que cela est plutôt normal, car ils appartiennent presque tous au parti politique en place. Sans le Web, l’on pourrait d’ailleurs estimer que les élections malaisiennes, à l’instar du scrutin électoral russe sont jouées d’avance.

Le mouvement de protestation qui s’affiche sur la Toile est plutôt jeune. Ces internautes sont dans la majorité des cas des membres du parti d’opposition le DAP (Democratic Action Party), dont le leader, Lim Kit Siang, 67 ans, est un opposant de longue date à la politique du premier ministre Abdullah Ahmad Badawi.

Lim Kit Siang, est un homme original et moderne. Imaginez qu’à son âge, il est le « webmaster » de trois blogs. Ces pages Web sont toutes mises à jour.

Selon l’organisation RSF (Reporters sans frontières) la Malaisie se classe à la 124e place des pays les moins libres en terme de liberté d’expression. Pour RSF, l’opposition du pays est muselée, et cela, depuis des années.

Pour l’exemple, rappelons que le site Web alternatif Malaysiakini.com (100.000 visites quotidiennes), qui a été ouvert en 1999 a été visité par les forces de Police locales a de nombreuses reprises. Qui plus est, ses journalistes ne sont plus conviés aux évènements importants qui font l’actualité du pays.

Cette nouvelle affaire n’est pas sans rappeler les mouvements citoyens qui, fin 2007, ont secoué la Birmanie.