Facebook et Microsoft financent un câble sous-marin transatlantique

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Microsoft et Facebook vont relier les Etats-Unis et l’Espagne avec un câble sous-marin d’une très haute capacité de 160 Tbit/s.

Microsoft et Facebook s’associent… dans les câbles sous-marin. Les deux entreprises ont annoncé leur volonté de construire MAREA, un câble optique de 6 600 km qui partira de Virginie du Nord sur la côte Est américaine pour relier Bilbao en Espagne. De la, il pourra s’interconnecter avec le reste de l’Europe, l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie. Composé de huit paires de fibres, la liaison devrait soutenir une capacité de 160 Tbit/s de bande passante. La construction démarrera en octobre prochain et devrait se finaliser en octobre 2017.

Microsoft et Facebook travailleront avec Telxius, une filiale orientée infrastructure que l’opérateur Telefónica a créée en février 2016, et qui se chargera de l’exploitation et la gestion du câble. Lequel a, selon les protagonistes, été conçu pour être interopérable avec une large variété d’équipements réseau dans un esprit d’ouverture afin de limiter les coûts et faciliter les mises à jour matérielles pour pousser toujours plus haut les débits de l’infrastructure optique. Autant d’éléments bénéfiques aux consommateurs finaux et à ses initiateurs. Les deux partenaires précisent d’ailleurs que Marea sera le premier câble à relier les Etats-Unis au Sud de l’Europe.

Accroitre la résilience du réseau

« Le câble transatlantique MAREA que nous construisons avec Facebook et Telxius fournira une nouvelles connectivité à faible latence qui aidera à répondre à la demande croissante de capacité haut débit à travers l’Atlantique, déclare Christian Belady, responsable de la stratégie datacenter chez Microsoft. Avec ce câble le long de cette nouvelle route du sud, nous allons également accroître la résilience de notre réseau mondial, aidant à assurer une plus grande fiabilité pour nos clients. » Le responsable fait référence aux liaisons entre les Etats-Unis, le Canada, l’Irlande et le Royaume-Uni, ainsi que vers l’Asie sur lesquels l’entreprise s’appuie déjà. A lui seul, Microsoft compte plus de 200 services en ligne dont les emblématiques Bing, Office 365, Skype, Azure ou Xbox Live.

« En créant un modèle de fournisseur agnostique avec Microsoft et Telxius, nous pouvons choisir le matériel et le logiciel qui sert le mieux le système et, finalement, augmenter le rythme de l’innovation, soutient de son côté Najam Ahmad, responsable de l’ingénierie réseau chez Facebook. Nous voulons faire plus de projets de cette manière […]. Nous pensons que ceci est la façon dont la plupart des systèmes de câbles sous-marins seront construits à l’avenir. » Y compris du côté du réseau social ?

Facebook et Microsoft n’ont pas précisé le montant du projet et l’éventuelle répartition des coûts. A titre de comparaison, Google annonçait investir 300 millions de dollars en 2013 dans le câble Faster reliant les Etats-Unis au Japon. Pour l’heure ces acteurs du Net justifient la construction de ces nouvelles infrastructures à hautes capacités afin d’assurer l’accès à leurs services. Il n’en reste pas moins qu’ils viennent de plus en plus piétiner le pré-carré des opérateurs d’infrastructure. Dans tous les cas, on le sait, ces nouvelles capacités ne seront pas de trop pour supporter les besoins massifs de données qui se profilent à l’horizon, notamment avec l’explosion de l’Internet des objets (IoT).


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