Filenet: ‘Déroger aux réglementations financières, quels risques?’

Filenet est un éditeur spécialisé dans la gestion de contenu et des processus métier auprès des milieux financiers. Son directeur marketing en France, Alain Le Corre, explique à quels risques économiques on s’expose si l’on s’écarte trop de la réglementation dans les services financiers

A.D.: Comment se porte le marché de l’assurance et des banques ? Depuis cinq ans environ, les acteurs de la banque et de l’assurance se rapprochent de plus en plus. Avec la multiplication des circuits de distribution, les deux métiers se mélangent volontiers. Banquiers et assureurs nouent des partenariats. C’est un marché extrêmement porteur, en raison de l’impact des nouvelles réglementations en matière comptable – la transparence financière, et également en raison des nouvelles exigences que pose la relation-client. En quoi les réglementations ont-elles un impact sur ce marché ? C’est essentiel. Déroger aux réglementations internationales représente un risque économique qu’aucun service financier ne veut assumer. Avec Filenet, nos clients gèrent à la fois le contenu et le process, ce qui permet une bonne traçabilité des opérations. Par exemple, nous avons développé une application spécifique à la mise en conformité avec les nouvelles normes de Bâles II, pour les établissements financiers. Cette solution technologique permet d’automatiser le processus et de le modifier en fonction des évolutions de la réglementation. Nos partenaires, comme Accenture ou Atos, conseillent nos clients sur ce point. Cela dit, ce marché « de la gouvernance », n’implique qu’un nombre limité d’acteurs. Quelles sont les autres priorités de vos clients ? Tout ce qui concourt à l’amélioration des relations clients est vital : il faut savoir que ces dernières concernent 80% des ressources d’une banque. Et l’amélioration de cette relation passe par une automatisation, un meilleur contrôle et une accélération des procédures. Par exemple, cela permet de répondre plus rapidement à une demande de prêt. Par ailleurs, les banques et assurances veulent être en mesure de faire du cross selling, ou de l’up selling. Et donc, d’avoir une vue à 360 degrés sur le dossier du client, quel que soit le canal de distribution? Comment justifiez-vous votre positionnement sur ce marché ? Notre société détient 18,7% du marché mondial ECM/BPM des services financiers, d’après Gartner, ce qui nous place en position de leader. En France, comme dans le monde, ce secteur représente environ 60% de notre chiffre d’affaires, qui s’élevait à 387 millions de dollars en 2004 (pour le monde). En France, nous comptons des clients comme la BNP Parisbas, le Crédit Mutuel, le Crédit du nord ou la banque populaire. Dans l’assurance, on peut citer l’AGF, AXA, la Mgen, la Macif? Et c’est encore aujourd’hui notre marché le plus porteur.