Fleur Pellerin s’entretient avec le fonds souverain chinois CIC

La Chine n’est pas uniquement l’atelier du monde, elle est aussi l’un des principaux investisseurs internationaux. Dans ce contexte, le président du fonds souverain chinois CIC, Lou Jiwei, a été reçu par la ministre française du numérique, Fleur Pellerin.

Seconde puissance mondiale, la Chine est l’un des principaux pays investisseurs et le dixième en France. Lors du passage à Paris de Lou Jiwei, président du fonds souverain China Investment Corporation (CIC), un entretien avec Fleur Pellerin, ministre déléguée en charge des PME, de l’Innovation et de l’Économie numérique, a été organisé.

Un investisseur d’envergure internationale

La rencontre a été l’occasion pour Mme Pellerin de tenter de rassurer M. Jiwei. Celui-ci déclarait dans un entretien publié la semaine dernière dans les colonnes du Wall Street Journal que le CIC réduisait ses avoirs en actions et en obligations européennes du fait du « risque d’éclatement de la zone euro [et] des risques sur les marchés publics européens ».

La ministre, de son côté, a réaffirmé mercredi l’intérêt porté par l’exécutif français désormais socialiste, aux investissements étrangers susceptibles de contribuer au dynamisme économique et à la création d’emplois « dans le respect de la souveraineté industrielle de notre pays ». Selon le rapport annuel de l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII), la France a été en 2011 le troisième pays d’accueil en Europe des investissements créateurs d’emplois en provenance de Chine, derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Forte de ce constat, la ministre déléguée auprès du ministre du Redressement productif a mis en avant les atouts stratégiques de la France, tels le haut niveau de qualification de ses forces vives, la capacité d’innovation de ses entreprises et les efforts engagés dans la R&D. L’environnement administratif et fiscal du pays moins favorable à l’investissement étranger que celui d’autres pays européens, aura-t-il été évoqué ?