Formation RFID : encore des blancs !

Seuls 26,3% des utilisateurs considèrent avoir un niveau moyen de connaissances en matière de compréhension RFID, et un maigre 2,1% se considère comme « experts »

S’il faut en croire le dernier rapport de Frost & Sullivan sur la RFID aux Etats-Unis (

Analysis of RFID adoption and related workfoce issues in the United States) réalisé pour le compte de la CTIA (Computing Technology Industry Association), sur quelque 510 sociétés utilisatrices de cette technologie, l’un des principaux facteurs d’adoption est essentiellement lié à la mise en conformité des unités de production avec les exigences formulées par la grande distribution. Cette phase devrait encore durer à peu près un an. Néanmoins, cette facilitation des échanges avec les grands distributeurs n’est pas le seul levier de la flambée RFID que l’on constate outre-Atlantique. De fait, c’est avant tout l’amélioration de l’efficacité des processus qui est citée en premier: elle constitue une indication encourageante de la prise en compte de technologie RFID sur le long terme. Pour les utilisateurs pilotant eux-mêmes leurs projets RFID, leurs trois principaux soucis concernaient l’obtention d’un taux de lecture correcte des étiquettes, l’obligation de travailler avec des équipes interfonctionnelles, et la nécessité de suivre au jour le jour la rapide évolution de la technologie et des produits. Comme on pourrait s’y attendre, ceux qui suivent une approche étiquetage RFID-expédition appartiennent à des marchés verticaux dont notamment le textile et l’habillement, marchés qui ont des délais de mise en application de la RFID à très court terme. En revanche, les utilisateurs des marchés financiers et de certains marchés informatiques verticaux semblent avoir adopté une approche à plus long terme, se donnant ainsi le temps d’étudier la solution la mieux adaptée à leurs besoins. Parmi les principaux challenges également cités par les utilisateurs, on notera également le dégagement du retour sur investissement (lequel n’est pas toujours si évident qu’on pourrait le penser) et l’intégration de la RFID au sein des systèmes propriétaires dont disposent la plupart de ces entreprises. Quoiqu’il en soit, la plupart des utilisateurs se décrivent eux-mêmes comme encore largement néophytes en matière de RFID. Seuls 26,3% d’entre eux considèrent avoir un niveau moyen de compréhension RFID, et un maigre 2,1% se considère comme « experts ». Ceux possédant le mieux le sujet appartiennent à l’industrie automobile, à la Banque et la Finance, à l’industrie textile et à celle de l’habillement. Ce manque de compétence est assez déconcertant surtout à la lumière du consensus existant entre les acteurs de ce marché, consensus qui fait de la formation la clé de réussite de toute implantation RFID. De ce fait, moins le personnel impliqué est compétent, plus l’implantation de la solution sera coûteuse tant pour l’acteur du marché que pour l’utilisateur. Toutefois, l’envers de la médaille c’est que la plupart des formations sont essentiellement proposées par les acteurs eux-mêmes, ce qui leur permet de gagner sur les deux tableaux. Face à un marché relativement biaisé, il serait bon que les sociétés tierces parties développent des formations indépendantes qui remplaceraient ainsi des séminaires d’éducation qui ressemblent trop souvent à des réunions d’avant-vente !