Fr. Salaun, Softeam : ‘Le ‘back office’ des banques reste en chantier’

Adieu les petites SSII généralistes! laisse entendre François Salaun, p-dg de Softeam. Avec ses 250 salariés, il a tout misé sur le ‘back-office’ de la banque et de l’assurance

Pourquoi vous concentrer sur ce marché de la banque et de l’assurance? C’est un débouché très important. Aujourd’hui, après six ans de présence active sur le terrain, nous réalisons 55% de notre activité dans le secteur de la banque et de l’assurance: cela mobilise 90 de nos 250 salariés. Et nous sommes en train de recruter une quarantaine de personnes pour aller plus loin. Dans quelques années, banque et assurance devraient peser les trois quart de notre chiffre d’affaires: il devrait être de l’ordre de 25 millions d’euros après croissance organique. Car nous envisageons une croissance externe, à moyen terme. Quels sont les besoins, sur quels projets et selon quelles orientations technologiques ? Nous intervenons dans le conseil. Dans la banque, ou plutôt la finance, nos projets sont concentrés à 90% sur le ‘back office’. Mais nous comptons également développer la partie ‘middle office’ et ‘front office’. Dans la finance, les clients se tournent de plus en plus vers des architectures orientées services, de nouveaux applicatifs en réseau. C++ reste le langage prépondérant, mais en perte de vitesse, doublé par Java et par .Net de Microsoft. Dans l’assurance, la demande concerne plutôt les architectures de grands systèmes et une aide dans les choix technologique. Les clients optent souvent pour des migrations progressives qu’il faut savoir organiser, planifier. Quelles sont les attentes des clients ? Il faut avoir une bonne connaissance de leur métier et une expertise technique à la pointe. Il faut savoir ce qu’est un automate de ‘trading’, savoir comment fonctionne une salle de marché. Et, dans l’assurance, force est de s’y connaître dans les différents types de contrats? C’est pourquoi nous recrutons essentiellement des seniors, si possible détenteurs de DESS ou DEA de finances. Pour rester à la pointe de la technologie, nous avons six personnes dédiées à la recherche et développement, et nous participons à des projets européens aux cotés d’Alcatel ou de France Télécom. Nous sommes membres de l’OMG, (Object managment group). Avec le système de référencement dans les services d’achat des grands groupes, il devient de plus en plus difficile d’y entrer. Il n’y a plus de place pour les petites SSII généralistes.