France Télécom: 25.000 emplois en moins en 2003

Départs en retraite, en pré-retraite, congés de fin de carrière ont fait fondre les effectifs de l’opérateur de 10%. Et ce n’est pas terminé

Dans son programme de redressement, Thierry Breton, patron de France Télécom, avait mis l’accent sur l’emploi. Ce volet devait combiner gel des embauches, rationalisation des dépenses (formation et salaires) et départs à la retraite en vue d’une réduction sensible des effectifs.

Après un an de mise en oeuvre, France Télécom annonce avoir atteint ses premiers objectifs. Dans son bilan social 2003, l’opérateur historique fait état d’effectifs globaux à 221.657 personnes contre 246.251 un an plus tôt. Soit une réduction globale de 25.000 personnes. Au sein de la maison mère, les effectifs se sont repliés de 5,4% à 110.000 personnes. Le nombre de départs (retraite, pré-retraite) a atteint son plus haut niveau depuis 1997: +15,26% soit 7.800 personnes. Dans le même temps, les embauches ont été réduites de moitié avec 589 CDI signés. Quant aux nouveaux CDD, ils fondent de 34%. Enfin, les salaires ont été surveillés: la rémunération brute mensuelle a progressé en moyenne en 2003 de 2,1% contre 3,1% en 2002. Et les frais de formation rationalisés: ils ont baissé de 36% (!) à 119 millions d’euros soit 2,9% de la masse salariale contre 4,4% en 2002. Conséquence, 46% des salariés en CDI ont bénéficié d’une formation contre 53,5% un an plus tôt. Pour autant, France Télécom n’en a pas terminé avec les baisses d’effectifs. Au grand dam des syndicats. France Télécom a annoncé qu’il supprimera cette année 14.500 emplois dans le monde. S’agissant des effectifs français, France Télécom estime à 8.000 le nombre de départs en retraite et pré-retraite (CFC, congé de fin de carrière), et à 2.200 en moyenne les départs d’agents fonctionnaires vers la Fonction publique, a précisé Olivier Barberot, directeur exécutif à France Télécom. Néanmoins, l’opérateur prévoit 1.400 recrutements en France en moyenne dans la recherche (embauche de 240 chercheurs), la vente (300 jeunes en « contrat d’adaptation »), le système d’information et le réseau. Des recrutements jugés « notoirement insuffisants » par les syndicats.