France Télécom taille dans ses effectifs

14.500 emplois seront supprimés dans le monde, la France ne sera pas épargnée

La restructuration de l’opérateur historique ne semble pas être achevée. France Télécom annonce qu’il supprimera cette année 14.500 emplois dans le monde, dont 8.800 en France. Il s’agit de prévisions établies en fonction des départs en retraite et pré-retraite, des mobilités vers la Fonction publique et des recrutements, a annoncé lundi la direction à l’AFP.

En 2003, l’opérateur avait supprimé 13.100 postes, dont 7.700 en France et 5.400 hors de France. Pour 2004, s’agissant des effectifs français, France Télécom estime à 8.000 le nombre de départs en retraite et pré-retraite (CFC, congé de fin de carrière), et à 2.200 en moyenne les départs d’agents fonctionnaires vers la Fonction publique, a précisé Olivier Barberot, directeur exécutif à France Télécom. Mais quelques recrutements, cependant Pourtant, l’opérateur prévoit 1.400 recrutements en France en moyenne, contre 700 en 2003, dans la recherche (embauche de 240 chercheurs), la vente (300 jeunes en « contrat d’adaptation »), le système d’information et le réseau. Hors de France, les effectifs diminueront de 5.700. Seront principalement concernés les salariés de l’opérateur de télécoms polonais TPSA, dont France Télécom détient 47,5%. Au total, les effectifs monde diminueront ainsi en une année de 217.000 salariés à 202.500. Cette annonce a évidemment scandalisé les syndicats. « Alors que le Président de la République vient d’annoncer sa politique sur l’emploi, la CFTC ne peut considérer comme évidente et naturelle la perte de 8.800 emplois en France », explique Marc Maouche, président CFTC France Télécom. La centrale admet que les départs en retraite « contribuent fortement à la réduction d’effectifs » mais souligne que « le transfert vers la fonction publique de plus de 2.200 personnes semble (être) une gageure« . Quant aux recrutements annoncés par l’opérateur, la CFTC les juge « notoirement insuffisants ».