Free ferme les portes de son point d’interconnexion ouvert FreeIX

L’absence de nouvelle connexion depuis 2006 et le vieillissement des équipements pousse Iliad-Free à fermer son point d’échange Internet dont le modèle serait dépassé face à la réalité des usages.

« Comme certain équipements sont en train de lâcher il vaut mieux couper, que perdre des paquets. » C’est par cette explication postée sur la mailing liste du group d’échange Frnog que Frédéric Gander, responsable réseau chez Iliad-Free, a justifié l’arrêt du FreeIX annoncé précédemment : « J’envoie un petit mail pour dire que free va couper ses peering sur le freeix et le freeix en général », pouvait-on lire lundi 29 août sur les fils de la liste de diffusion.

FreeIX est un point d’échange (peering) Internet créé en 2000. Présentée initialement comme un GIX (Global Internet eXchange ) actif avec des interconnexions avec des opérateurs de transit IP, des fournisseurs et éditeurs de services Internet, l’activité de FreeIX a néanmoins commencé à ralentir à partir de 2006. Des passerelles ont été montées avec des acteurs comme Telehouse, InterXion ou Telecity.

Le peering pour les gros opérateurs est devenu un vrai business… payant, analyse ITespresso.fr. Et Iliad-Free a repris la main sur la politique de peering avec des services Internet voraces en bande passante, considérés comme des sources de « trafic asymétrique » (autrement dit, un déséquilibre se crée au niveau des volumes de données échangées entre les opérateurs). On pense à des services vidéo comme YouTube ou Dailymotion mais aussi des plates-formes de partage de fichiers comme RapidShare ou Megaupload dont se dit notamment victime Orange.