Fujitsu IT Future : RunMyProcess et le ‘all flash’ ont tenu la vedette

Fujitsu IT Future, Paris 23 avril 2013

La convention IT Future 2013 de Fujitsu, à Paris, a enregistré près d’un millier de visiteurs, ce 23 avril. Au moins deux sujets ont été en vedette : le PaaS de RunMyProcess et le ‘all flash’ avec Violin Memory.

Paris. – L’IT du futur se profile dans de multiples domaines et, parfois, autour de quelques pépites, sortes de marqueurs de l’innovation. Ce 23 avril, Fujitsu France a donné l’opportunité de découvrir une start-up californienne, Violin, expert du ‘all flash’, et une jeune pousse française, RunMyProcess, éditeur d’une offre PaaS qui accède à la célébrité en se faisant acheter par le géant japonais.

Tous deux étaient en vedette sur la convention IT Future 2013, l’évènement annuel de FTS (Fujitsu Technology Solutions) en France, soutenu notamment par Intel et NetApp. L’autre vedette du jour était Jean-Louis Etienne, le très médiatique aventurier / explorateur, qui a conclu la journée sur la dynamique des projets innovants (il repart à la conquête du Pôle Nord en 2015).

À mentionner également, l’intervention d’un francophile averti, Joseph Reger, CTO de Fujitsu Europe, qui a résumé, de façon originale et un peu décalée, les vrais enjeux du cloud computing.

La convention a aussi été l’occasion de présenter, en exclusivité, une étude sur les attentes des DSI (source : NetMediaEurope), d’où il ressort notamment que pour 40% d’entre eux, le phénomène du BYOD (Bring your own device) est totalement assumé, et que leurs principaux défis dans les 3 ans sont de rendre leur infrastructure plus robuste et plus flexible, de renforcer les compétences IT et de mieux travailler en symbiose avec les métiers.

Joseph Reger : Cloud Store, ou l’ère d’un nouvel écosystème

Selon Joseph Reger, si le cloud computing devient mature, c’est que désormais il répond bien à des besoins précis dans un nouveau paysage du ‘sourcing IT’. Ainsi, la toute nouvelle offre ‘Cloud Store’ de Fujitsu vise les ISV (éditeurs / intégrateurs) qui s’investissent dans la migration des applications classiques vers une offre cloud.

Joseph Reger,  CTO Fujitsu Europe
Joseph Reger, CTO Fujitsu Europe

« Il faut franchir le pas du mode ‘multi-tenant’ (plusieurs clients, plusieurs départements sur une même plateforme virtualisée), explique Joseph Reger. La sécurité n’est plus une objection.

Il existe de multiples outils et solutions qui garantissent la protection des données, y compris au niveau des OS. Et les bases de données, elles-mêmes, orientées objet, peuvent être taggées afin d’ajouter de la sécurité.

Donc, ce qui manque aujourd’hui, ce sont des process et des outils d’automatisation pour migrer vers le ‘cloud’ en ‘multi-tenancy’ ou en ‘multi-instanciation’.

Les gains, le retour sur investissement se vérifient dans le ‘scale-out’, c’est à dire un faible coût pour étendre et répliquer la solution une fois qu’elle a été portée sur le ‘cloud’. Le gain est également vérifiable dans l’accélération des traitements, avec une division par deux de l’overhead (à moins de 10%).

Avec notre offre Cloud Store, nos partenaires ISV peuvent désormais satisfaire les besoins des entreprises du ‘mid-market’ avec une approche “consommateur” et une réactivité de quelques jours voire quelques heures. »

Fujitsu propose l’hébergement à la carte, en option, en s’adaptant à toutes les réglementations existantes. À ce jour, le géant nippon compte 70 partenaires ISV en Europe, dont 4 importants en France.

« Le mode de consommation de l’IT a beaucoup changé, explique encore Joseph Reger. Il faut parler service, solutions. C’est dans cette voie que nous avons réorienté notre offre. Nous avons accentué notre expertise auprès d’acteurs comme Citrix ou VMware.

Le smartphone Fujitsu pour seniors, adopté par Orange
Le smartphone Fujitsu  StylisticS01 pour seniors (chez Orange)

Le datacenter et le réseau, eux aussi, s’orientent vers le service, avec le levier ‘software defined’ et des standards comme OpenFlow.

Fujitsu change et s’adapte parce que l’écosystème change. On assiste vraiment maintenant à cette convergence promise entre l’IT et la communication, avec la mobilité en plus.

Dans nos labos, nous travaillons par exemple sur la possibilité de contrôler les terminaux à distance, pour éviter l’espionnage, la prise de photos ou de films ou sur l’authentification biométrique (reconnaissance de la paume des mains) ou encore la manipulation ou sélection de documents par caméra sur un plan de travail. »

Le renfort de RunMyProcess sur le ‘cloud’

Cette convention 2013 aura également été marquée par l’acquisition de la start-up française RunMyProcess. Elle innove dans les services cloud, avec, par exemple, son offre ‘Workflow builder’, orientée processus métiers et personnalisable avec des applications de CRM, RH ou logistique (grâce à une riche bibliothèque de 1500 connecteurs préconfigurés). La plateforme est construite sur une infastructure AWS (Amazon Web Services), certifiée ISO 27001, conforme à la norme de sécurité PCI Niveau 1.

Le workflow automatise les étapes autrefois manuelles entre la conclusion d’un marché dans Zoho CRM et la création d’un contrat dans Google Docs, puis génère des courriels pour lancer les actions de suivi, qui sont coordonnées et tracées dans une page Web Google Sites.

Les ordres de travaux pour l’installation et la mise en route du service sont générés automatiquement, ainsi que la création de tâches pour la saisie des clients dans la base de données comptables et personnalisées.

Matthieu Hug, dg de RunMyProcess, acquis par Fujitsu FTS
Matthieu Hug, DG de RunMyProcess, acquis par Fujitsu FTS

« C’est une plateforme de développement qui se réajuste très vite. C’est un environnement de développement dans le ‘cloud’ ‘taylorisé’, où chaque tâche est traitée dans un ‘business process’. Grâce à son millier de connecteurs, la plateforme permet d’aller chercher des informations dans toutes les bases existantes ou presque, y compris derrière les firewall, sur le cloud – comme Salesforce ou autres applications mobiles sur le cloud. »

Partenariat avec Violin Memory, la voie du ‘all flash’

Cet évènement a été l’occasion de découvrir une autre start-up, californienne celle-là : Violin Memory est né en 2005 à Mountain View et s’est spécialisé dans les DRAM puis uniquement sur les mémoires Flash.

Jonathan Goldick CTO Violin Memory
Jonathan Goldick CTO Violin Memory

Jonathan Goldick, CTO, a expliqué toute l’expertise qu’ils ont développée dans des algorithmes qui permettent d’accélérer par un facteur trois la vitesse d’accès (latence) aux mémoires flash : « Pour l’essentiel, nos algorithmes garantissent que les process read/write ne soient pas bloqués par le mode erase. Tout se joue sur la prédictibilité de ces opérations qui s’enchaînent à la milliseconde… »

Violin Memory , qui propose des configurations de mémoire flash pouvant aller jusqu’à 32 To sur un rack de 3U, ajoute aussi le critère de la full tolerance – autre de ses points forts.

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Hervé Garnousset, DG de Fujitsu France :
une forte expansion du réseau de partenaires

Selon le patron de Fujitsu France, Fujitsu tire parti d’une nouvelle dynamique qui se vérifie par quelques chiffres :
« Grâce à la forte extension de notre réseau de partenaires (nous en comptons 500 nouveaux depuis fin 2010), nous sommes devenus numéro 3 en France sur les ventes de serveurs et sur le marché des PC (ventes indirectes).

Notre forte croissance est également due au succès de nos solutions d’infrastructure, au fait que, par exemple, nous ayons été pionniers sur la plateforme SAP HANA – comme c’est le cas chez Vinci Energies.

Nos offres d’outsourcing sont également très bien accueillies en France. Nous faisons la preuve de notre capacité à assurer le support client de très grands comptes grâce à la présence du groupe dans le monde (qui pèse 57 milliards), mais aussi auprès des entreprises de taille intermédiaire, qui se développent à l’international.

Et nos partenaires et les entreprises constatent que nous avons effectivement des solutions innovantes, que ce soit dans les PC, les ultrabooks, les convertibles et tablettes (notre riche gamme Stylistic) et même les smartphones [cf. le Stylistic SO1], mais aussi dans les serveurs, et jusque dans les supercalculateurs, avec les processeurs Sparc (cf. l’annonce commune, avec Oracle, des serveurs Fujitsu M10, conçus autour du processeur SPARC64 X à 16 cœurs).

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En vidéo : Benoît Panier, ‘IT Future 2013 de Fujitsu France, pour réunir tout l’écosystème