Fujitsu relativise le ‘cloud’ et pousse Hyper-V ‘Fast track’

Le ‘cloud computing’ ne s’imposera pas partout, affirme Fujitsu, qui adopte le ‘cloud fast track’ de Microsoft avec Hyper V

Augsburg.- Lors d’une présentation à la presse européenne, ce 18 mai, Fujitsu a cité une étude d’IDC qui relative largement l’impact que devraient avoir les offres de ‘cloud computing’ auprès des entreprises. La constructeur japonais, longtemps allié de Siemens (d’où sa forte implantation ici à 100 km de Munich), se préoccupe des entreprises moyennes. Il rappelle, à raison, que le ‘cloud’ ne peut pas être un but en soi.

IDC perspectives cloud computing
IDC perspectives cloud computing

Ainsi, selon une étude IDC, seulement 10% des traitements de données informatiques seront opérés par des ‘clouds’ publics, et 20% par des ‘clouds’ privés à l’horison 2014. Ce qui signifie que dans 3 à 4 ans, 70% des process informatiques seront encore exécutés dans des datacenters ou sur des sites sans ‘cloud’. Voilà de quoi relativiser le ‘buzz’ ambiant sur l’incontournable migration vers le ‘cloud computing’…

Fujitsu ne dit pas s’en désintéresser pour autant. Au contraitre. Mais pour l’heure, le géant japonais en profite pour annoncer qu’il embrasse le programme Fast track de Microsoft concernant l’adoption de l’hyperviseur de virtualisation Hyper-V.  Il s’agit de « réduire les coûts globaux (le fameux TCO, total cost of ownership) mais également de diminuer les risques liés aux ‘clouds’ privés« .

En parallèle, Fujitsu annonce avoir complété le déploiement mondial de son offre ‘Global cloud services‘ sur l’Europe centrale, le Proche-Orient, l’Afrique et l’Inde. L’offre, qui combine des services de ‘cloud’ public et de ‘cloud’ privé, vise les entreprises multinationales, les partenaires « channel » et les ISV (Independant software vendors). Cette offre ‘Global cloud’ repose sur un datacenter ‘tier 3’ installé à Neustadt (ici dans le Sud de l’Allemagne).
Pour l’Europe centrale, ce service sera ouvert le 7 juin prochain. C’est la « première offre ‘premium’ de ‘cloud’, hébergée dans des datacenters sur des sites géographiquement stratégiques« , comprenant l’Autriche, l’Allemagne, le Japon, Singapour, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, une offre avec un support de services ‘normés’ ou ‘standardisés’ au niveau mondial.

Un programme win-win avec les ISV
Dans la foulée,  Fujitsu annonce un nouveau programme précisément pour les ISV, apportant un modèle de partage de risques et de revenus pour des services de commercialisation en ligne, selon le mode SaaS – software as a service.
Fujitsu prend à se charge le financement de l’infrastructure, de type IaaS (Infrastructure as a service). A titre indicatif, l’ISV autrichien Verpura, spécialiste des environnements ERP, prévoit déjà des revenus supplémentaires de 4,2 millions d’euros grâce à cette approche.  Et il déclare pouvoir démarrer en quelques semaines, alors qu’il lui aurait fallu 12 mois sans une telle infrastructure ‘tierce’.

Côté datacenter,  Fujitsu annonce une série de nouveautés, s’agissant des serveurs et des unités de stockage, et incluant notamment une solution ‘packagée’ suite à un accord de coopération avec NetApp.
Par ailleurs,  le constructeur japonais a présenté les évolution de son offre de supervision  des systèmes physiques et virtuels- SuperView.

Enfin, Fujitsu met toujours un point d’honneur à figurer parmi les pionniers du côté des postes de travail, y compris sa tablette ‘pro’ dejà adoptée par le constructeur automobile Audi, mais également des moniteurs très haute définition, d’autres en 3D (avec lunettes).

( A suivre )