Galileo : Giove-B, second satellite-test est en orbite

Soyouz n’a pas flanché, le GPS européen est-il enfin sur les rails ?

Après des années d’inertie et de tergiversations, le programme Galieo semble enfin sur la bonne voie. Après la validation de la nouvelle configuration du projet par les ministres des Transports de l’Union européenne et par les députés européens, une fusée Soyouz a mis sur orbite ce dimanche Giove-B, le second satellite-test du futur système de navigation par satellite européen. Autant dire qu’un échec de cette mission aurait remis en cause un programme déjà très en retard face au GPS américain ou chinois.

Pour autant, Galileo offrirait une meilleure couverture que le GPS dans les régions du nord du globe, comme le nord de l’Europe, et dans les grandes villes, et serait également plus précis.

Rejoignant Giove-A sur une orbite à 23.000 kilomètres d’altitude, ce satellite aura notamment pour mission de mieux connaître l’environnement spécifique de cette orbite, en particulier au niveau radioélectrique. Giove-B pèse 530 kg, il est muni de deux panneaux solaires longs de 4,34 m qui doivent pourvoir à son énergie.

A partir des connaissances acquises durant cette première phase pourront être fabriqués les quatre satellites qui constitueront la première étape de Galileo. 26 autres satellites seront ensuite fabriqués et mis sur orbite avec pour ambition d’entrer en service au mieux en 2013.

« Alors que l’installation du lanceur Soyouz au Centre spatial guyanais de Kourou avance à grands pas, le succès de ce lancement depuis le cosmodrome de Baïkonour est une nouvelle illustration du succès de la collaboration européano-russe dans le domaine spatial », s’est enthousiasmé François Fillon, le Premier ministre.

Rappelons qu’après l’échec du premier consortium d’industriels privés pour lancer le projet, les Vingt-Sept ont décidé que l’argent public financerait l’infrastructure satellitaire pour un coût de 3,4 milliards d’euros, soit 2,4 milliards supplémentaires par rapport au milliard d’euros déjà injecté, sur un coût total, exploitation comprise, de 10 milliards d’euros.