GB: amendes salées aux parents de (jeunes) adeptes du P2P

La Grande-Bretagne n’échappe pas à la répression mais préfère sanctionner les parents plutôt que les enfants

Comme aux Etats-Unis et en France, l’industrie du disque britannique a opté pour une stratégie répressive afin d’endiguer le piratage musical via les plates-formes de P2P.

Et qui dit répression, dit plaintes et procès à l’encontre d’internautes, pour la plupart poursuivis au hasard: 23 personnes âgées de 22 à 58 ans ayant partagé de quelques centaines à plusieurs milliers de chansons. Mais pour éviter des condamnations pénales, les internautes ont accepter de s’entendre à l’amiable. Tous ont versé une amende de plus de 2.000 livres sterling (2.905 euros), a indiqué vendredi le British Phonographic Institute (BPI), le groupe syndiquant les labels britanniques. Deux personnes ont été condamnées à payer plus de 4.000 livres sterling chacune (5.811 euros). Le BPI s’est dit satisfait et espère marquer les esprits. Et tant pis si les condamnés, issus de tous les milieux, n’ont rien de pirates. Mais pour éviter les scandales observés aux Etats-Unis, avec des procès contre une enfant de 8 ans ou une grand-mère, le BPI a pris ses précautions. « Certains des propriétaires de compte (de connexion à Internet) étaient des parents mais, au vu des fichiers (musicaux) distribués, il est fort probable qu’ils aient été jugés à la place de leurs enfants », souligne le BPI dans un communiqué. « L’alternative eut été de mettre leurs enfants face à l’épreuve d’une possible procédure judiciaire. La plupart des parents ne souhaitent pas voir leurs enfants dans cette position », ajoute l’organisation. Le BPI ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisque trois procédures annoncées en octobre dernier doivent encore aboutir. L’organisation a également annoncé qu’elle demanderait à la Haute Cour de forcer l’obtention des identités de 31 autres utilisateurs de plates-formes d’échanges dont Kazaa, eDonkey et Soulseek.