Gemplus inaugure son usine de Tianjin en Chine

Tandis qu’Oberthur ouvre une nouvelle usine au Brésil, son concurrent Gemplus annonce l’inauguration d’une unité de production en Chine

Le secteur de la carte à puce est souvent présenté comme un des fleurons de la technologie française. Mais que l’on ne s’y trompe pas. Dans ce domaine comme ailleurs, les entreprises évoluent dans une économie mondialisée et sont à la recherche de main d’?uvre bon marché. Pierre Barberis, directeur général d’Oberthur, troisième fabricant mondial de cartes à puces le confirmait encore dans un entretien au journal

Le Monde du 18 novembre dernier: « Nous nous sommes rendus à l’évidence que pour fabriquer moins cher, il fallait se délocaliser. C’est ce que nous avons fait en nous installant en Chine en 2002. » Et le mois dernier, le groupe Oberthur annonçait également la mise en route d’une nouvelle usine brésilienne près de São Paulo. Là, c’est au tour de Gemplus, leader mondial de la carte à puce d’inaugurer une nouvelle usine en Chine à Tianjin, au Nord-est du pays. Destinée à la fabrication de cartes à puces pour le marché de la téléphonie mobile, l’usine, qui doit produire plus du quart de l’activité télécoms de Gemplus a une capacité de production de 150 millions d’unités par an. Comme c’est la règle pour s’installer en Chine, elle est le fruit d’une ‘joint-venture’ avec un industriel local, en l’occurrence une filiale du groupe public China Putian. Dès sa création en 1988, Gemplus s’était tourné vers l’Asie en ouvrant, il y a 15 ans, une usine à Singapour, devenue aujourd’hui sa plus grande usine mondiale. Implanté depuis 10 ans en Chine, le leader de la carte à puce dispose également d’une autre usine, à Zuhain, au sud du pays, spécialisée dans les marchés des cartes à puces bancaires, de l’identité et du « sans contact ».