GlassFish de Sun se mue en plate-forme d’entreprise

Outre la version 2.1 de son serveur applicatif, Sun lance une suite intégrée avec administrateur. Le poisson devient-il cachalot ?

Le retour de Sun sur les plates-formes d’entreprise se précise : serveur d’applications certes, bus ESB et portail, mais aussi support de haut niveau et positionnement en environnement critique.

Au cœur de la solution, le serveur applicatif Glassfish Enterprise Server supporte Java EE 5.

Toutefois, la version prévue d’ici l’été 2009 de Java EE 6 devrait être intégrée dans la version 3 de GlassFish, également prévue pour le courant de l’été (donc fin septembre au plus tard…).

Autre qualité : GlassFish propose un ‘cluster’ intégré (grappe), opérationnel en quelques minutes, et pour un coût inférieur de 90% aux solutions propriétaires. Dixit Sun. Il supporte les langages classiques et dynamiques (PHP, Ruby, Java…) et offre même l’interopérabilité avec .NET !

GlassFish Web Stack désigne un stack Lamp (Linux-Apache-MySQL-PHP) incluant Tomcat, Memcached, Squid et Lighttpd.

Reposant sur le projet de portail open source Liferay, GlassFish Web Space Server apporte la dimension collaborative et « social networking » (forcément indispensable au moins pour le marketing… Graphe Open Social, Communautés auto-organisées…) sur une plate-forme Web-Portail avec portlets, widgets, développement de sites Web, espaces de partage, et fonctions de worflow.

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Positionné sur le créneau des applications d’entreprise, Sun ne pouvait pas avancer sans solution ESB. Un rôle assumé par GlassFish ESB, chargé de connecter anciennes et nouvelles applications, et de fournir des services et contenus aux applications Web. En ce domaine les standards s’imposent aussi avec JBI (JSR-208), les Services Web, BPEL, les Data Mashups, XSLT, FTP, LDAP, HTTP, DB, et de multiples connecteurs.Sun Enterprise Manager apporte un service à forte valeur ajoutée. En effet, la gestion et le monitoring des applications Glassfish s’effectuent via interface graphique, avec le support du protocole SNMP (Simple Network Management Protocol) complétant le Performance Advisor, l’Advanced Monitor, le Self Management et l’Alert Manager.

“Mieux que JBoss”, “Bien moins cher que Weblogic”

Sun affirme que Glassfish combiné à MySQL, avec un support Entreprise représente une plate-forme alternative qui tient la route.

« Face à la concurrenceopen source [comprenez Jboss], Glassfish propose le meilleur ratio prix/performance, une richesse fonctionnelle plus évoluée et digne de rivaliser avec des offres entreprise, avec un support professionnel y compris pour Sun JDK, simple à déployer et à utiliser. Comparé à Microsoft, il présente l’avantage d’être open sourceet conforme aux standards afin de ne pas créer de dépendance envers l’éditeur, et fonctionne sur de multiples plates-formes« , détaille Jean-Yves Pronier, responsable Marketing Produits chez Sun France.

Fidèle à sa stratégie, le père de Java propose sa suite en mode open source. Néanmoins, le support, le service, la formation et les certifications viennent étayer le modèle économique. Toutefois, le prix du support 24/7 en version illimité avec GlassFish Portfolio et MySQL Enterprise Gold commence à 120.000 dollars. Et Sun compare ce tarif avec les tarifications Oracle Weblogic (WebLogic Enterprise Edition + Oracle Enterprise Edition + WebLogic Portal + WebLogic Integration) de plusieurs dizaines de milliers d’euros par CPU pour les licences et de plusieurs milliers de dollars pour le support par an et CPU… À vos calculettes… Pour ses autres tarifs, Sun aligne son offre sur celle de son SGBD MySQL (voir illustration).

Un environnement prêt pour adopter GlassFish

Et Dominique Perrin, directeur Practice Software chez Sun reste convaincu que « les entreprises recherchent plus que jamais une solutionopen source, professionnelle, de classe entreprise, et supportée par un éditeur de référence. Et Glassfish apportera des performances de ce type, pour un coût dix fois inférieur à des solutions propriétaires« . » class= »alignleft » />

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Et Sun ne se prive pas de citer IBM WebSphere et Oracle/BEA WebLogic dans ses explications.

L’éditeur constructeur ne cache pas ses ambitions : un revenu potentiel de 3,2 milliards de dollars par an ! Et comment ?

Sun part du principe que “toute nouvelle application d’entreprise requiert un serveur d’applications, et que plus de 80 % des clients Sun sont des clients potentiels de GlassFish Portfolio.

Enfin, Jean-Yves Pronier estime: « Les revenus générés par GlassFish affichent un ratio en croissance de 2,5 par an. De plus, la moitié des clients GlassFish sont de nouveaux clients Sun. »

À vérifier dans la durée. Mais pourquoi pas ?…