Google Android serait déficitaire

Android est-il une bonne affaire pour Google ?

Selon le juge William Alsup, dans le cadre du procès Oracle contre Google, l’activité mobile Android aurait été déficitaire tout au long de l’année 2010.

À défaut de nous éclairer sur la complexité du système des copyrights de logiciels, le procès qui oppose actuellement Oracle à Google (pour vol des technologies Java) a au moins le mérite de dévoiler quelques éléments sur la santé financière d’Android. Il s’avère que l’OS mobile de Mountain View aurait été déficitaire sur les quatre trimestres de l’année 2010, nous apprend le site du Vancouver Sun.

L’information émane de l’indiscrétion du juge William Alsup qui, en pleine audience, s’est reporté à un document interne de Google daté de 2011 contenant plusieurs informations financières sur l’activité mobile du moteur de recherche en 2010. Des informations que l’entreprise californienne se gardait jusqu’alors de détailler après avoir annoncé un chiffre d’affaires de près de 98 millions de dollars sur le premier trimestre de l’année évoquée. Sans néanmoins entrer dans les détails des chiffres, le juge a déclaré qu’Android était déficitaire sur l’année en question. « Cela génère une grande perte sur l’ensemble de l’année », aurait déclaré le président du tribunal.

Android numéro 1 en quatre ans

De son côté, Google a toujours estimé que le potentiel commercial d’Android était énorme et que la plate-forme n’en était qu’à ses débuts commerciaux. Il est vrai que, lancé en octobre 2008, Android n’aura pas mis quatre ans à s’imposer sur le marché américain où il occupe désormais la moitié du marché mobile. Ne reste plus qu’à convertir cette masse d’utilisateurs en espèces sonnantes et trébuchantes bénéficiaires.

Les revenus d’Android intéressent les autorités judiciaires dans le cas où Google aurait à payer des pénalités à Oracle. Ce dernier accuse Mountain View d’avoir volé des technologies de Java (détenus par Oracle depuis l’acquisition de Sun Microsystems en 2009) et réclame plus de 1 milliard de dollars de dédommagements. Google répond qu’il n’a rien subtilisé, que nombre des technologies en question sont sous licence open source et que, dans ce cadre, il ne peut pas être poursuivi. Une question que devra trancher le jury. Commencées en avril, les audiences du procès sont programmées sur au moins huit semaines.

Crédit photo © Christophe Lagane


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