Google Chrome : en route vers la version 2.0 !

À cette occasion, les développeurs inaugurent un nouveau système de mise à jour. Article sur deux pages

Un support des scripts utilisateurs (compatible avec Greasemonkey) est présent. Ceci permettra de personnaliser Google Chrome. Certes, cette fonction n’est pas aussi puissante que les modules complémentaires de Firefox, mais elle met l’application au niveau d’Internet Explorer ou d’Opera. Un bon point. Pour utiliser cette fonction, il conviendra de lancer Google Chrome avec l’option « –enable-user-script ».

Quelques autres modifications sont présentes : gestion des profils utilisateurs, amélioration de la correction orthographique, défilement automatique des pages, tirer-lâcher des onglets plus puissant, navigation privée moins gourmande en ressources et importation des marque-pages stockés dans Google Bookmarks (à quand une synchronisation dans les deux sens ?).

Les développeurs ajoutent à ceci deux fonctions moins visibles. La première force le navigateur à n’accepter les connexions qu’avec des serveurs web sécurisés, disposant d’un certificat valide (option « –force-https »). Ce mode ultra sécurisé sera utile pour les entreprises travaillant dans certains secteurs critiques (par exemple le monde de la finance). De plus, Google Chrome adopte maintenant sa propre pile réseau HTTP. C’est un des derniers éléments qui manquaient pour permettre l’adaptation de ce produit à Mac OS X et Linux.

Au jeu des pronostics nous pouvons avancer que Google Chrome 2.0 jouera la carte du respect des standards, de la présence des scripts utilisateurs et de la disponibilité sur trois plates-formes : Windows, Mac OS X et Linux. Pour la mouture suivante (Google Chrome 3.0 ?), la nouveauté principale pourrait être la présence des modules complémentaires.

Plus précis et plus consistant

Nous n’avons pu résister à la tentation de mettre les différentes versions de Google Chrome à l’épreuve. Aujourd’hui, deux sont en lice : la 1.0.154.43 (stable channel) et la 2.0.156.1 (developer preview channel).

L’adoption d’une nouvelle mouture du moteur de rendu WebKit fait exploser les scores au test Acid3. Google Chrome passe ainsi de 78 % à un résultat compris entre 98 % et 100 %. Le test n’est toutefois pas passé avec succès, le rendu étant différent de l’image de référence et quelques ralentissements pouvant être constatés.

Le moteur JavaScript donne des résultats plus consistants que son prédécesseur, mais pas forcément plus rapides. Ainsi, la note au test SunSpider 0.9 passe de 1644 ms (à ±6,9 %) à 1720 ms (à ±4,4 %), soit une baisse des performances d’environ 4,4 %. Le rapport de force est inversé avec la ‘Google V8 Benchmark Suite 2′, puisque le score passe de 2970 points à 3045 points, soit +9,1 %.

Enfin, la consommation mémoire reste stable. Elle diminue de 4,5 % à vide (16372 Ko) pour monter de 1 % en charge (76804 Ko, avec notre ensemble de sites de test). Toutefois, la mémoire est moins bien libérée lorsque nous fermons les onglets : la consommation de ressources passe ainsi de 20248 Ko à 20940 Ko (+3,4 %). Cela reste un bien maigre sacrifice par rapport à l’ensemble des nouvelles fonctionnalités proposé par Google Chrome 2.0.

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