Google Chrome : le test complet

Le navigateur web de Google adopte une architecture totalement différente de celle de ses concurrents. Il est particulièrement réussi. Nous l’avons scruté sous toutes ses coutures, comparé à I.E 8 bêta 2, à Firefox 3…, En 6 pages

L’intégration de Google Gears permet toutefois d’aller plus loin. Les applications web utilisant cet ensemble de librairies pourront fonctionner en mode déconnecté et accéder (de façon contrôlée) au contenu de votre disque dur. Voilà un excellent concurrent pour Adobe Air.

Google intègre également divers outils à destination des développeurs. Ces derniers pourront afficher le code source d’une page (un module très réussi, avec numérotation des lignes et coloration syntaxique du code HTML), accéder à une superbe console JavaScript et à un débogueur JavaScript simple mais efficace.

Moteur HTML

Notez tout d’abord que nos tests ont été effectués sous Windows XP (Google Chrome fonctionne également sous Vista), avec les navigateurs Internet suivants : Internet Explorer 8 bêta 2, Firefox 3.01, Opera 9.52, Safari 3.1.2 et Google Chrome 0.2.149.27. Nous avons ajouté à ce panel la dernière version de test de Firefox 3.1, du nom de Minefield 3.1b1pre (champs de mines !).

Nous passerons rapidement sur le moteur de rendu HTML, tant cet élément est difficile à évaluer. Pour Chrome, il est directement issu du projet open source WebKit. Le rendu des pages est rapide, quoique qu’un peu moins qu’avec Safari. Par contre, contrairement à Safari (qui utilise pourtant lui aussi le WebKit), le rendu est plus proche de celui obtenu avec Internet Explorer ou Firefox. Les tests Acid 1 et 2 passent sans problème. Pour l’Acid 3, Chrome reste en dessous la moyenne, des progrès restant à faire :

Navigateur Résultat
Internet Explorer 8 beta 2 19 %
Firefox 3.01 71 %
Minefield 3.1b1pre 84 %
Opera 9.52 82 %
Safari 3.1.2 75 %
Google Chrome 0.2.149.27 65 %

Nous en profitons pour décerner un bon point à Minefield.

Consommation mémoire

Chaque onglet, page ou popup, tourne dans son propre processus. À priori, la libération de mémoire lors de la fermeture d’une page sera donc complète. De même nous pouvons présumer que la charge mémoire avec plusieurs pages ouvertes sera supérieure à celle des navigateurs n’utilisant qu’un processus.

Nous avons vérifié ces assertions en ouvrant une session comprenant cinq pages : la page de garde de Google (très simple), le site https de paypal.com (sécurisé), la page de silicon.fr (comprenant beaucoup d’HTML), celle d’arteradio.com (contenant uniquement du Flash) et celle de tf1.fr (lourde et mixant HTML et Flash). Ceci nous donne un premier chiffre, celui de la consommation en charge. Nous avons alors fermé tous les onglets – à l’exception de la page de garde du site google.fr – pour vérifier combien de mémoire restitue le navigateur :

Navigateur Résultat 1 Résultat 2
Internet Explorer 8 beta 2 139 Mo 82 Mo
Firefox 3.01 95 Mo 46 Mo
Minefield 3.1b1pre 115 Mo 66 Mo
Opera 9.52 84 Mo 50 Mo
Safari 3.1.2 106 Mo 58 Mo
Google Chrome 0.2.149.27 162 Mo 25 Mo

googlechrome4.jpg