Droit à l’oubli : Google se doterait d’un outil de suppression de liens

L’arrêt européen en faveur du droit à l’oubli bouleverse les plans de Google. Le spécialiste de la recherche et de la publicité en ligne s’apprêterait à proposer un outil de base permettant aux utilisateurs de demander la suppression de liens spécifiques dans son moteur.

Après l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) en faveur du « droit à l’oubli » numérique, dans l’affaire opposant Google à la CNIL espagnole (AEPD), la multinationale américaine révise sa copie.

D’après le New York Times, Google proposerait d’ici la fin mai un dispositif permettant aux utilisateurs de lui demander de supprimer des liens vers des informations les concernant.

Un kiosque des plaintes et réclamations

Google travaille à la finalisation d’une solution que les internautes puissent utiliser « pour déposer des réclamations concernant des liens spécifiques », a indiqué au quotidien américain Ulrich Kühn, porte-parole de l’autorité pour la protection des données de Hambourg (Allemagne). Le dispositif « sera déployé à travers l’Europe pour tous les citoyens », a-t-il assuré.

Avec cet outil en ligne de base, les internautes pourraient aisément requérir la suppression de liens potentiellement dangereux du moteur de recherche. Google n’a pas commenté l’information, mais a indiqué que l’arrêt rendu mardi 13 mai par la CJUE aura des implications sur la manière dont l’entreprise traite les demandes de suppressions d’informations.

« Ceci est logiquement compliqué », a déclaré Google à l’attention de la presse. « Dès que nous aurons déterminé exactement comment cela peut fonctionner, ce qui peut prendre plusieurs semaines, nous en informerons nos utilisateurs », a assuré la firme.

L’arrêt de la Cour de justice de l’UE confirme l’application de la législation européenne sur la protection des données personnelles aux informations traitées et affichées par les moteurs de recherche. Cette décision de justice a été saluée en France et dans toute l’Europe. « Cette décision permettra à chacun de mieux maîtriser les données qui les concernent en ligne dans le respect de la liberté de la presse ou de la liberté d’expression », s’est félicité Bercy.


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