Télégrammes : Google injecte Cloud Search dans G Suite, Edunathon revient à la charge, HackerOne lève 40 M$, Les bots dominent le trafic web

Loin des errements des dépenses publiques dénoncées par la Cour des comptes, il est temps de lire les télégrammes du soir.

Google met de la recherche dans G Suite. Après les tests, la firme de Mountain View a mis à disposition pour les utilisateurs professionnels, Google Cloud Search, un moteur de recherche et de suggestion pour G Suite (anciennement Google Apps for work). Connu auparavant sous le nom Springboard, ce moteur est capable de trouver des informations dans Gmail, Calendar, Docs, Drive, Contacts, etc. Cloud Search fait également office de portail intelligent en proposant des informations et recommandations tout le long de la journée. Il a donc tout pour devenir la page de garde d’un collaborateur d’entreprise. Cette solution entend concurrencer Delve de Microsoft pour les clients Office 365.

Edunathon revient à la charge. Le collectif contre l’accord signé entre Microsoft et l’Education Nationale interpelle Bercy sur la qualification fiscale du partenariat. En effet, lors d’un jugement en référé Microsoft avait justifié son accord avec l’Education Nationale de mécénat. Or à ce titre, la firme de Redmond pourrait demander une défiscalisation de son don à hauteur de 60% du montant, soit dans ce cas précis, 7,8 millions d’euros. La pilule a du mal à passer pour le collectif qui dénonce un manque à gagner pour l’Etat d’une action purement commerciale. Il rappelle que le mécène ne peut pas percevoir de retour direct ou indirect de son don. Et dans le cas de cette convention, les « dons » ne peuvent pas être considérés comme du mécénat, rapporte le collectif.

HackerOne récolte 40 millions de dollars. La plateforme américaine d’organisation de Bug Bounty a levé 40 millions de dollars. Le tour de table a été assuré par Dragonner Investment Group, un fonds qui a déjà investi dans Airbnb et New Relic. Ces capitaux vont servir à l’expansion de la start-up. Elle s’est très tôt positionnée sur le marché des programmes de recherche de bugs. Elle a su convaincre de grands noms à ouvrir leurs sites pour dénicher des failles de sécurité, Uber, General Motors, Airbnb, Uber, Yelp, Qualcomm, Nintendo, Slack, Adobe, LinkedIn, GitHub ou Yahoo. Plus récemment, HackerOne a mis à son palmarès le Pentagone et l’Armée américaine. Il vient d’ajouter aujourd’hui la compagnie aérienne Lufthansa. La plateforme revendique un référencement de 100 000 hackers prêts à trouver des failles. Depuis sa création, 38 000 vulnérabilités ont été détectées et réparées. La success story de HackerOne a donné des idées en France avec le développement des initiatives ouvertes comme bountyfactory.io ou plus privé comme celle de Wavestone, Yogosha ou BugBountyZone.

La moitié du trafic web est gérée par des bots. Selon un rapport de la société de sécurité, Imperva, le trafic web est majoritairement issu d’une activité non humaine et plus exactement pas des bots. Et au sein de ces robots, il en existe des bons et des mauvais. Ces derniers sont connus, ils recrutent des armées d’ordinateurs et plus récemment des objets connectés pour mener des campagnes de spams, de phishing ou d’attaques en déni de service (DDoS). Selon le rapport, ils représentent 28,9% du trafic web. Les bots bienveillants restent en retrait avec 22,9% du trafic. Peu connus, ils sont chargés de pousser du contenu, de référencer les sites pour les moteurs de recherche, etc. On se consolera en sachant que l’activité humaine représente encore 48,2%, mais pour combien de temps encore ? En juillet 2016, le trafic humain s’élevait encore à 51%.