Vers une amende de 3 milliards d’euros pour Google en Europe

Accusé de pratiques anticoncurrentielles sur le marché des comparateurs de prix via son moteur de recherche, Google risque une amende record de 3 milliards d’euros en Europe.

Ouverte en novembre 2010, l’enquête antitrust concernant les pratiques de Google sur le marché des comparateurs de prix en Europe, arrive à son terme. Alors que son prédécesseur, Jaoquin Almunia, penchait pour un accord amiable, Margrethe Vestager, Commissaire à la Concurrence depuis novembre 2014, adopte une approche plus offensive. La Commission européenne serait en effet prête à infliger une amende de 3 milliards d’euros à Google, rapporte le Telegraph.

3 milliards d’euros… au moins

Ce serait l’amende la plus élevée infligée par l’Europe pour non respect des règles de la concurrence à une seule entreprise. Cette somme est près de trois fois supérieure à l’amende de 1,06 milliard d’euros imposée par la Commission au fondeur Intel en 2009, et confirmée en juin 2014 par le Tribunal de l’Union européenne. Mais elle reste inférieure au montant maximal que pourrait prononcer Bruxelles dans ce type de dossier, à savoir : jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires de l’entreprise incriminée, soit plus de 6 milliards d’euros dans le cas de Google.

Partie émergée de l’iceberg ?

Pour Google, l’amende record serait complétée d’une interdiction de manipuler ses résultats de recherche pour favoriser ses propres services. Et, par extension, de tromper le consommateur et faire de l’ombre à ses concurrents. Les plaignants sont nombreux : Lagardère, Axel Springer ou encore le lobby FairSearch, qui compte Microsoft et Oracle parmi ses membres, en font partie.

Les changements apportés par Google à ses algorithmes au cours de l’enquête antitrust de Bruxelles, ainsi que certains atermoiements de la firme de Mountain View dans cette affaire, auraient pesé dans la balance, selon le journal britannique…

La Commission européenne pourrait rendre sa décision dès le début du mois de juin.

Dans un autre dossier à fort impact économique, Bruxelles a adressé le mois dernier à Google une communication de griefs concernant, cette fois-ci, un abus de position dominante autour d’Android.

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