GPRS: pas rentable avant 2010 ?

Le cabinet d’analyses Gartner tire à boulets rouges sur une technologie censée relancer le secteur.

Encore une étude du Gartner à contre-courant? Celle-ci risque de refroidir, encore un peu plus, les opérateurs de téléphonie mobile. Alors que ces derniers lancent à grands renforts de publicité leurs premiers services GPRS (internet mobile), le cabinet prévoit qu’il leur faudra au moins sept ans pour atteindre l’équilibre financier.

« Nous prévoyons une rentabilité du GPRS à l’horizon 2009-2011, bien après la date prévue du lancement des futurs services sans-fil », précise Bill Clark, directeur de recherche au Gartner. Les opérateurs ont donc intérêt à avoir les reins solides. Et de telles prévisions risquent de retarder encore un peu plus l’arrivée de l’UMTS qui exige des investissements largement supérieurs à ceux du GPRS…

Rentable pas avant 2011

Niveau revenus, ce n’est pas plus brillant. Gartner s’attend à ce que les lancements des réseaux GPRS les plus ambitieux se soldent par des revenus inférieurs de 50% aux prévisions en Europe et jusqu’à 40% dans le reste du monde.

Pour l’institut de recherche, le GPRS sera « une immense déception technologique » jusqu’à ce que la capacité du réseau, les combinés et les applications fonctionnent à plein régime. Les réseaux GPRS actuels sont conçus pour des usages professionnels mais manquent d’applications grand public, estime Gartner.

« Finalement, le GPRS fonctionnera seulement après beaucoup d’essais des nouvelles applications », souligne bill Clark.

Par ailleurs, les opérateurs devront encore investir dans cette norme. 6 à 9 milliards de dollars seront nécessaires d’ici 2005, en plus des 113 milliards de dollars déjà prévus au niveau mondial. Pour le Gartner, ces investissements supplémentaires sont nécessaires pour que le réseau fonctionne correctement. Considéré à l’origine comme une manne financière, le GPRS risque bien de plomber définitivement les comptes des opérateurs.