GPS : Michelin jette l'éponge

Le géant du pneumatique met fin à l’aventure des terminaux ViaMichelin

La diversification semblait logique. En 2005, le spécialiste français du pneu et des guides se lançait dans le marché très prometteur des terminaux GPS pour automobiles.

Malgré des appareils de qualité et de bonnes ventes en France, le géant de Clermont-Ferrand vient de décider de mettre fin à l’aventure. Une concurrence acharnée et une concentration des leaders ont eu raison des velléités du Bibendum.

« Nous ne développerons plus par nous-mêmes de nouvelles gammes de GPS », a déclaré à l’AFP une porte-parole, précisant que 60 salariés sur les 170 employés par ViaMichelin sont concernés par cette décision.

En France, les GPS de Michelin revendiquent la deuxième place et une part de marché de 14% – ce qui place le géant du pneumatique loin derrière TomTom, qui détient 50% du marché. Mais la baisse continue des prix, sous la pression d’acteurs de plus en plus concentrés (TomTom s’est offert TeleAtlas, Nokia a racheté Navteq, Mio s’est emparé de Navman), et surtout, des ventes mitigées en Europe ont mis à mal le modèle économique de Michelin malgré un marché en croissance. « Notre rentabilité économique a été directement impactée », a expliqué la porte-parole.

Michelin n’abandonne pas pour autant le marché du GPS. ViaMichelin entend se recentrer sur le « développement du site internet et la fourniture d’informations touristiques et trafic ». Bref, venir concurrencer frontalement des sites comme Mappy.fr (qui est d’ailleurs le dernier français à proposer des GPS sous sa marque à la vente).

Le groupe mise sur les partenariats dans le secteur d’internet, de l’automobile et de la téléphonie mobile. Un choix logique. Les fabricants de téléphones mettent le paquet sur le GPS, notamment Nokia qui multiplie les initiatives en la matière.