Green IT : des progrès, mais pas dans tous les secteurs

Si certains secteurs se montrent plus perméable à la thématique environnementale, d’autres ne prennent que très peu en compte cette donnée, dixit Forrester

L’éco-responsabilité creuse son sillon au sein de l’entreprise. La dernière étude réalisée par le cabinet Forrester prouve que les entreprises sont plus nombreuses à être concernées par les problématiques environnementales. Toutefois, des différences bien réelles demeurent suivant les secteurs.

Plus de 730 sociétés, ont cette fois ont répondu aux questionnaires, contre 130 pour la même étude en 2007, montrant ainsi tout le chemin parcouru par la thématique depuis son émergence. Interrogées par Forrester, une grande partie des salariés de l’IT ont assuré prendre en compte l’importance de l’économie d’énergie et du recyclage au sein de leur entreprise. Ainsi, en avril 2008, près de 41% des professionnels ont considéré comme très important l’aspect environnemental dans leur prise de décisions. Un an plus tôt, ils n’étaient que 37%.

De nombreux fabricants (IBM, Dell, Intel, etc.) proposent depuis des mois des produits à l’impact environnemental réduit et tentent de modifier leurs pratiques industrielles (même s’il est difficile de faire la différence entre les annonces et la réalité). L’intérêt croissant pour le green IT provient notamment de leur nouvelle politique.

La mise en place d’actions concrètes pour appliquer une politique verte au sein de l’entreprise prend toutefois du temps. De fait, 45% des entreprises interrogées assurent mettre en place ou créer ou mettre en place une politique éco-responsable, contre 40% six mois plus tôt. L’étude révèle un point très positif : plus de 50% des entreprises interrogées assurent prendre en compte le facteur environnemental dans leur production et ou leurs achats de matériels IT. Pour autant, elles ne repoussent quasiment pas les offres qui ne prennent pas à en compte le critère environnemental.

L’éco-responsabilité n’a pas progressé de la même manière dans toutes les entreprises. Les sociétés spécialistes des nouvelles technologies et celles du secteur public se sont par exemple montrées plus concernées que les entreprises du secteur des finances et de l’assurance (qui ont pourtant massivement répondu aux questionnaires) ou encore les industries de construction.

Globalement, les entreprises restent plus que jamais attachées à leurs dépenses. En 2007, de nombreuses entreprises indiquaient être influencées par les économies que pourraient entraîner un virage éco-responsable. Un an plus tard, cette inquiétude s’est confirmée. En 2008, les entreprises sont encore plus nombreuses (65% contre 55% en avril 2007) à indiquer qu’une réduction des dépenses et une réduction de l’énergie consommée les motivaient.