Greenpeace : ‘l’iPhone est un concentré de produits polluants’

Le terminal tactile de la marque à la pomme se fait épingler par l’association écologique

Des tests scientifiques menés par Greenpeace révèlent la dangerosité de certains composants utilisés par l’iPhone. Ce dernier contient du brome du chlore, des phtalates et du PVC. Ce n’est pas la première fois que Greenpeace épingle les produits Apple. Des analyses précédentes menées sur un MacBook Pro et un iPod Nano avaient déjà révélé la présence de retardateurs de flamme bromés et du PVC dans certains composants. Pour Greenpeace Apple est un véritable « Toxic giant », et cela depuis longtemps

Dans un communiqué publié sur son site Web, l’association rappelle que « la présence en fortes proportions de brome dans les composants électroniques soulève des préoccupations liées à l’élimination ou au recyclage de l’iPhone une fois obsolète, car même lié chimiquement au polymère, le brome peut contribuer à la formation de substances toxiques ». D’ailleurs, selon la directive européenne 2005/84/EC l’usage du di(2-ethylhexyl) phthalate(DEHP), du dibutyl phthalate (DBP) et du benzyl butyl phthalate(BBP) est interdit dans tous les jouets et articles de puériculture commercialisés en Europe (au-delà de 0,1% du poids). Apple serait donc « hors-la-loi. »

Le laboratoire scientifique indépendant sélectionné par Greenpeace a au total analysé pas moins de 18 composants internes et externes du terminal.

Selon les conclusions de ces analyses scientifiques, l’intérieur de l’iPhone est une véritable usine chimique avec des composés bromés dans la moitié des échantillons prélevés, dont un échantillon de l’antenne du portable, dans laquelle ils représentent 10% du poids total du circuit imprimé flexible. Le laboratoire a également identifié un mélange d’esters de phtalates toxiques dans le revêtement en PVC du casque à hauteur de 1,5% du poids de ce matériau néfaste.

Le responsable de cette étude a précisé à Greenpeace que  » Deux des phtalates plastifiants trouvés en haute quantité dans les câbles du casque sont classés en Europe comme « toxique pour la reproduction, catégorie 2 » à cause du fait, reconnu depuis longtemps, qu’il interfère sur le développement sexuel chez les mammifères. Bien qu’ils ne soient pas régulés dans les portables, ces phtalates sont interdits dans tous les jouets et articles de puériculture vendus en Europe. Apple devrait abandonner l’usage de ces substances dans toutes ses gammes de produits. »

La lettre ouverte publiée en mai 2007 par le patron de la firme de Cupertino, Steve Jobs, intitulée « Greener Apple », ne serait donc qu’un coup de bluff marketing ? Car dans les faits l’iPhone serait très polluant. Dans ce document Steve Jobs expliquait notamment :  » J’ai été surpris d’apprendre que dans de nombreux cas, Apple devance ou devancera bientôt la plupart de ses concurrents dans ces secteurs. »

Une affirmation qui est infondée selon Greenpeace dans la mesure où les concurrents de la pomme dans le secteur de la téléphonie mobile, c’est-à-dire Sony Ericsson, Motorola et Nokia, vendent des terminaux exempts de ces produits toxiques.

Une vidéo publiée sur le site de Greenpeace et largement diffusée depuis plusieurs jours sur YouTube et Dailymotion revient sur cette mascarade écologique d’envergure mondiale.

Un coup dur pour l’image de marque d’Apple mais une bonne nouvelle pour les écologistes et les espèces animales menacées.

Reste une question. Cette nouvelle affaire peut-elle entraîner une réaction de la part de la Commission européenne comme par exemple l’interdiction de la vente du combiné en Europe?