GTA IV : le jeu à l'assaut de tous les records

Le jeu vidéo le plus attendu de l’année pourrait s’écouler à 9 millions d’exemplaires en quelques semaines

La promotion est digne du plus grand blockbuster hollywoodien, mais GTA IV (Grand Theft Auto IV) n’est pas le dernier film de George Lucas ou Steven Spielberg, mais un jeu vidéo.

Inutile d’en rappeler sa teneur aux fans : GTA a révolutionné le monde du jeu avec son monde totalement ouvert, son gameplay révolutionnaire, son univers cinématographique et surtout, sa violence débridée qui a en a fait un des jeu les plus controversé de l’Histoire.

Les trois premiers opus ont été à chaque fois des jackpots pour son éditeur Take-Two Interactive. Mais cette dernière évolution, attendue comme le Messie par les gamers de la planète, devrait battre tous les records lors de sa sortie, ce mardi (28 avril).

Les spécialistes estiment que que le jeu devrait s’écouler à 9 millions d’exemplaires la ou les premières semaines. Il enfoncerait ainsi le record d’Halo 3 qui a rapporté 300 millions de dollars après sept jours de vente…

« Le marché compte 24 millions de consoles (PS3 et XBox 360). On peut alors tabler sur 9 millions d’exemplaires la première semaine ou le premier mois », affirme Michael Pachter un analyste du secteur cité par AP.

Outre l’attente des gamers, l’éditeur a bien mené sa barque : peu ou pas d’images avant la sortie, des bandes annonces alléchantes, une montée en puissance orchestrée avec précision : Take-Two maîtrise son sujet.

Et le succès de ce GTA IV permettra à Take-Two de mieux résister à l’OPA d’Electronic Arts, le leader mondial du jeu vidéo.

Fin février, Take-Two rejetait une offre à 26 dollars par action, valorisant l’entreprise à 1,9 milliard de dollars. Pour l’éditeur, cette OPA est « opportuniste ». Il faut dire que EA a tout fait fait pour boucler cette OPA avant la sortie de GTA IV…

A la mi-mars, EA formule une nouvelle offre, au même prix. Mais si le montant n’a pas bougé, la structure capitalistique de la cible a sensiblement évolué. Les deux principaux actionnaires de Take-Two, le fonds mutuel Oppenheimer Funds et FMR LLC, société-mère du fonds mutuel Fidelity, ont fortement réduit leurs parts dans l’éditeur de jeux vidéo. Ces retraits préparent donc le terrain à EA pour lancer une OPA hostile…

Mais il semble certain qu’Electronic Arts devra être plus généreux pour mettre la main sur un Take-Two bientôt auréolé du carton de sa dernière production.

Rappelons que pour EA, ce rachat est stratégique. Le groupe doit réagir au rapprochement entre Vivendi Games et Activision qui a crée le numéro un mondial du secteur : Vivendi est le leader des jeux en ligne tandis qu’Activision est le n°2 des jeux sur consoles.

En décembre dernier, le groupe français de communication a annoncé son intention de fusionner sa division de jeux avec les activités de l’éditeur américain Activision pour créer une nouvelle société nommée Activision Blizzard.