HGST/Western Digital va bien et se lance dans le service

La filiale Entreprise de Western Digital profite de l’explosion des données, innove avec un disque à l’hélium et se lance dans le conseil. Entretien avec Nicolas Frapard, directeur des ventes EMEA.

Un fabricant qui propose du service ?…
Pour nos clients, il s’agit de stocker efficacement en encaissant d’énormes volumes de données (entrées/sorties, latence, etc.), mais aussi de restituer très vite l’information. Nous proposons donc de déployer des solutions spécifiques et individualisées.
Il faut évoluer d’une logique de coût d’acquisition (ou de coût au téraoctet) ) une approche liée au coût de possession (CTO) et à l’usage.
Nous aidons donc les entreprises traditionnelles, les acteurs Internet (Google, Facebook, eBay, etc.) et les grands intégrateurs ou sociétés de conseil, à relever ces défis.
Notre objectif commun vise à déployer au mieux les nouvelles technologies de stockage : tiering (ILM et priorités des types de données), combinaison des types de support…
C’est pourquoi nous réalisons des POC (Proof of Concepts) très en amont. Ainsi, Google a implanté notre technologie de disque dur de 4To (Ultrastar 7K4000). Avec une totale satisfaction !
La fiabilité de nos solutions est fortement reconnue. Par exemple, un datacenter de 400 000 disques durs augmentant son stockage de 10% par an doit acquérir 20 000 disques chaque année. Avec nos matériels affichant un MTBF (intervalle moyen entre pannes) de 2 millions d’heures sur 5 ans (contre 1,2 million en moyenne sur le marché), cette entreprise enregistrera 20 000 incidents de moins, autant de disponibilité gagnée et d’investissement épargné. Au final, un retour sur investissement accéléré et une réduction des coûts très sensible.

Le disque dur fait de la gonflette à l'hélium
Le disque dur fait de la gonflette à l'hélium

Quel potentiel d’évolution des capacités reste encore possible sur un disque dur ?
Traditionnellement, la capacité de stockage sur disque doublait tous les 18 mois. Aujourd’hui, cette progression est environ deux fois moins rapide.
Sept fois moins dense que l’air, l’hélium limite la résistance à l’air et réduit fortement les turbulences. C’est pourquoi les nouveaux disques durs HGST à l’hélium peuvent utiliser des plateaux plus rapprochés et en combiner 7 par disque au lieu de 5.
Ces disques consomment 23% d’énergie en moins, avec une capacité de stockage de + 40%.
Au final, cela représente une réduction de 45% en Watt par téraoctet. Une économie essentielle à l’échelle d’un datacenter qui doit veiller à maintenir un faible indice d’efficacité énergétique (PUE, Power Usage effectiveness). D’autant que la température générée par les disques durs baisse de 4 à 5 degrés, diminuant au passage les besoins en refroidissement.

Le coût du SSD préserve encore le disque
Le coût du SSD préserve encore le disque

Comment le disque dur va-t-il résister à la vague SSD ?
Sur le dernier trimestre 2012, le marché du disque dur 2,5 pouces totalise 55 millions d’unités dans le monde.
Certes, le SSD a une incidence incontestable sur ce marché. Néanmoins, le prix reste toujours beaucoup plus élevé.
En outre, HGST a été le premier à lancer des disques durs 2,5 pouces de 7 millimètres vendus au prix du 9,5 mm. Et aujourd’hui, presque 1 disque sur 3 de ces disques est un produit HGST (ou plus de 1 disque sur 4 est un produit HGST).
Toutefois, si ces disques sont conformes au cahier des charges des ultrabooks (7 mm), un SSD en soutien ou en mode hybride s’impose pour obtenir des performances optimales. HGST propose donc une combinaison disque dur 4500 tours et un SSD disponible sur le marché.
Sur un marché annuel de 250 millions d’unités, en croissance de 3 % par an, les solutions avec disque dur 2,5 pouces seul ou avec disque dur associé à un SSD sont en perte de vitesse.
En revanche, le disque mixte ou le SSD seul enregistrent une croissance au détriment de ces deux configurations. Elle devrait se confirmer plus encore avec le temps.