HP – EDS: 24.600 postes seront supprimés en… synergie

Mark Hurd a annoncé la douloureuse: 7,5% de l’effectif total, suite à l’absorption d’EDS

Depuis quelques semaines, on attendait la note: combien d’emplois seraient supprimés chez EDS suite au rachat par HP? On se doutait en interne que le p-dg, Mark Hurd, allait devoir trancher ces jours-ci.

La mauvaise nouvelle est que la suppression de ces 24.600 postes (dont la moitié aux Etats-Unis), annoncée ce 15 septembre, concerne à la fois HP et EDS, dont les effectifs sont de 178.000 et 142.000, respectivement – ce qui fait un réduction de postes de 7,5% de l’ensemble.

Ces réductions d’effectif, étalés sur 3 ans, concerneront d’abord l’activité « services » – la spécialisation d’EDS.

La note est salée, d’autant que les analystes retiennent que cette opération de « synergie », comme l’on dit dans les milieux financiers, coûtera 1,7 milliard de dollars sur les charges du 4è trimestre – ce qui vient s’ajouter aux 13,9 milliards du montant de l’acquisition d’EDS par HP – un prix que la Bourse de Wall Street avait déjà estimé élevé… Mais pour HP, la tentation était trop forte, de se confirmer ainsi comme numéro un mondial en acquérant du jour au lendemain la dimension « services d’infogérance » qui lui manquait face à… IBM Global Services.

Aux milieux boursiers, le message est clair; ils avaient accueilli plutôt fraîchement l’annonce de ce rapprochement – l’action HP avait décroché de 7%, le 24 mai dernier, jour de l’annonce du rachat.

Cet allégement des effectifs dû, en grande partie mais pas seulement, s’interroge-t-on déjà, à la fusion des équipes, devrait permettre d’alléger les charges de 1,8 milliard de dollars par an.

Et la direction se dit prête à réinvestir dans les ventes et les marché émergents.

Rappelons également que la fusion avec Compaq en 2002 avait entraîné la suppression de 15.000 postes dans le monde, dont 1.100 en France.

De son côté, avant son rachat, EDS avait déjà poussé plus de 10.000 salariés à partir en préretraite, transférant massivement ses activités dans des pays à bas coûts salariaux (Chine, Inde, Amérique du Sud).