HP France : le p-dg s’explique

Dans une interview à La Tribune le p-dg de HP France, Patrick Starck, s’exprime sur la polémique provoquée par l’annonce du plan social

Impopulaire. Voilà le mot qui décrit probablement le mieux le sentiment des Français face au plan de restructuration du géant californien.

De son côté, Patrick Starck considère que si cette mesure est impopulaire c’est principalement en raison du télescopage de deux informations contradictoires. Celle de l’annonce d’un important bénéfice d’un côté et celle de la suppression de près de 6.000 postes en Europe. Deux nouvelles que les médias n’ont pas tardé à rapprocher. Or, pour le p-dg de HP France, « cette restructuration ne vise pas à augmenter les résultats du dernier trimestre, mais plutôt à résoudre la problématique de positionnement face à nos concurrents en 2007-2008 ». Enfin, il a déclaré à « La Tribune » que la France restait « un marché stratégique » bien que « le problème » des 35 heures soit un handicap pour le pays. Pour Patrick Starck il semble donc clair qu’il existe des solutions au problème des licenciements. L’augmentation du temps de travail par exemple permettrait de limiter le plan social. Mais la principale information de cette interview est que la France reste un terrain stratégique intéressant pour HP. D’ailleurs, trois axes de développement sont prévus dans le pays : – Les logiciels – Les services – Le matériel « Le ratio des services en France est inférieur aux autres pays » indique Patrick Starck « si l’on capte ces offres, il y aura des créations de postes ». Enfin, le patron d’HP France indique que le groupe a augmenté ses effectifs. De 130.000 en 2002 à 145.000 en 2005. D’accord, mais seulement, ce que Patrick Starck ne précise pas, c’est que la firme embauche principalement dans les pays où la main-d’?uvre est faiblement rémunérée et où la lutte syndicale n’est pas aussi contraignante qu’en France. Ce qu’illustre parfaitement la création de 500 postes au Costa Rica annoncée vendredi par HP (voir notre article).