HP reconstitue son conseil d’administration

Les conséquences du départ précipité de Mark Hurd, et l’arrivée de Leo Apotheker, se font sentir jusqu’au board de HP renouvelé d’un tiers de ses membres.

Depuis son arrivée surprise à la tête de HP fin septembre, Leo Apotheker n’a pas fait dans la dentelle pour ouvrir l’entreprise vers autre chose. Pas moins d’un tiers du conseil d’administration est aujourd’hui renouvelé. Soit quatre départs de dirigeants remplacés par cinq nouvelles recrues.

Joel Hyatt, John Joyce, Robert Ryan, et Lucille Salhany quitteront donc le groupe. Selon Ray Lane, qui a rejoint HP en tant que chairman en novembre 2010, il s’agit de départs volontaires, selon des propos recueillis par le Wall Street Journal, tout en précisant qu’ils étaient de toute façon « nécessaires ». Ces mouvements sont en effet perçus comme les dommages collatéraux suite à l’éviction de l’ancien dirigeant Mark Hurd en août 2010 pour une histoire floue de harcèlement sexuel et d’abus de bien sociaux. Un départ apparemment mal supporté par les dirigeants partants.

Ils seront « remplacés » par Meg Whitman (qui a officié à la tête d’eBay), Shumeet Banerji (Booz & Co.), Gary Reiner, (General Electric), Patricia Russo, (Alcatel-Lucent) et Dominique Senequier (AXA Private Equity). Cette nouvelle équipe porte à 13 le nombre des membres du nouveau conseil d’administration. Lequel devrait tenir sa première réunion avec les actionnaires le 23 mars prochain.

Les dommages collatéraux touchent également l’exécutif. Michael Mendenhall, directeur marketing, et Jonathan Hoak, chargé des affaires légales (chief ethics and compliance officer) quittent également HP. Ces départs font suite à celui de Marcela Perez de Alonso, directrice des ressources humaines, partie en décembre 2010. De son côté, Leo Apotheker a embauché Bill Wohl, un ancien responsable de communication de SAP. Il occupera un poste similaire chez HP.

La nouvelle équipe mettra en oeuvre la nouvelle stratégie de HP qui devrait accentuer ses développements dans les secteurs du logiciel, du stockage et du réseau, peut-être aux dépens des activités PC et serveurs dont les marges se réduisent.