HP Software Universe 2004 : la France est à part…

Rencontre avec Cesare Capobianco, VP, General Manager de la division Software Business Hewlett Packard EMEA

Au départ, cette réflexion surprenante de Bill Emmett, responsable des solutions de gestion logicielles des organisations chez HP. Il nous lance:  »

Il y a deux marchés du logiciel pour HP, la France et le reste du monde!« . A Cesare Capobianco, vice-président, directeur de la division Software Business EMEA (Europe, Moyen Orient et Afrique), nous avons fait préciser quelles pouvaient bien être les spécificités du marché français?… « C’est la question, je me le demande moi-même ! (?) L’approche du marché français est plus difficile. Nous enregistrons de bons résultats, mais ce marché est différent, il est plus compétitif« . Cesare Capobianco fait référence notamment à la présence de grands acteurs des services et de l’infogérance. Ces derniers imposent d’apporter de la valeur ajoutée et d’adapter la stratégie à la présence de ces grosses firmes de consulting. L’annonce en parallèle d’un accord majeur avec Capgemini prend ici toute sa dimension. « Il est devenu nécessaire pour nous de déployer aussi des solutions qui ne sont pas propriété d’HP. Avec des approches de niches avant de devenir global« . Approche de niches, certes, mais aussi adoption d’une approche compatible avec une politique « partenariale » qui permet à HP de vendre ses solutions logicielles à 70% hors de la galaxie du hardware HP. « Nous ne voulons pas être comme IBM !«  HP veut rester pragmatique, et Cesare Capobianco de nous rappeler que son groupe possède une forte culture du client. « Ici plus qu’ailleurs, si vous êtes bien financièrement, vous êtes bien pour le client« . « Nous avons essayé de faire trop de choses. Aujourd’hui, notre focus est sur les solutions, nous contribuons à l’Adaptive Enterprise. Et nous voulons être le numéro un ou deux sur chacun des marchés que nous investissons« . « Les entreprises cherchent à réduire le coût des technologies, mais elles veulent plus de technologie. Elles veulent plus de disponibilité, mais c’est plus difficile, car la valeur n’est plus dans la technologie, mais dans la simplicité. En clair, nos clients veulent plus de standards, moins chers, et avec plus de technologie« . De quoi entraîner de gros investissements pour lier applications et systèmes, ce qui impose de développer la propriété intellectuelle? Quelques questions complémentaires à Bill Emmett, à suivre après la photo de Cesare Capobianco au HP Software Universe 2004 de Madrid. Faire évoluer les budgets IT vers 30% d’innovation

Nous avons cherché à en savoir plus sur la stratégie ‘solutions’ d’HP, et avons pu nous entretenir quelques minutes avec Bill Emmett, ‘

Chief Solutions Manager – Management Software Organisation‘ et Volkhard Bregulla, vice-président ‘TSG Solutions and C&I Marketing‘. Entreprise culturellement tournée vers le ‘hardware’, HP a entamé un virage vers le ‘software’ et les services? « Nous maintenons les deux stratégies, mais nous investissons fortement sur le logiciel, ce qui nous permet de maintenir notre niveau de marge et de vendre plus de hardware« . Faire de la marge, c’est dans la logique de toute entreprise, mais comment allez-vous y arriver alors que les entreprises cherchent à réduire leurs coûts ? « Nous cherchons à augmenter la largeur de nos engagements. Cela passe par une accélération de l’adoption de l’Adaptive Enterprise avec la consolidation et la maintenance des silos. Au final, nous voulons transformer les budgets IT en faisant évoluer la partie innovation de 10% à 30%« . Et en France ? « La France possède une forte culture de l’infogérance et de l’intégration de l’information. Nous devons donc développer nos partenariats avec les intégrateurs« .