Software Defined Network (SDN): la carte critique du très haut débit

Le pilotage ‘Software Defined’ appliqué aux services télécoms intéresse de plus en plus les entreprises. La plupart du temps, il s’agit de services associant de très hauts débits et des engagements de qualité de service.

Les opérateurs qui se positionnent sur la fourniture de ressources télécoms à la demande n’ont pas le choix. Ils doivent rehausser les capacités de leur infrastructure fibre pour fournir de la flexibilité à leurs clients qui ont des besoins mouvants.

Aujourd’hui, pour tenir le choc, les réseaux ‘backbones’ des opérateurs doivent atteindre des capacités mesurées en centaines de gigabits/s.

Le seuil des 100 Gb/s

« Un opérateur positionné dans le ‘On demand’ doit anticiper les besoins en hauts débits de ses clients. Car, la demande en bande passante est susceptible d’enregistrer des pics à certaines heures de la journée ou de la semaine », commente Grégoire de La Crouée, responsable de la ligne de produit Ethernet, chez Colt.  

« Pour qu’une telle offre soit effectivement performante, flexible et élastique, il faut que les capacités en débits soient surdimensionnées. Il nous faut donc fournir en standard des accès 10Gb/s et un backbone de 100 Gb/s »,

Ethernet très haut débit à la demande

La demande de très hauts débits ‘as a service’ peut concerner des liens Ethernet sur un campus ou sur une ville, par exemple pour relier un établissement important et un datacentre à quelques kilomètres de distance.

Les offres ‘on demand’ s’appliquent très bien à des besoins momentanés de transfert de données via des réseaux MAN (metropolitan area network), par exemple pour effectuer un back-up ou stocker certaines volumes pour un traitement du type Big Data, ou pour la réinstallation d’une baie de stockage, d’un site sur autre.

Elles peuvent convenir dans le cadre d’une procédure de PRA (plan de reprise d’activité) à échéance fixe ou pour une migration ou une mise à jour d’une application métier critique, etc.

Le client, ou son prestataire télécoms,  se connecte au portail Web de l’opérateur : il précise le niveau de bande passante utile, le nombre de ports nécessaires, le laps de temps prévu de l’opération. Il n’y pas d’engagement sur la durée. La facturation est établie en fonction de la durée d’utilisation ou par forfait.

Ce ‘provisoning’ des ressources peut être effectué en quelques minutes. Et le client conserve la maitrise de sa commande. Il peut désélectionner les ressources dès que le traitement est terminé.

La technologie SDN (Software Defined Network) permet donc de garder le contrôle des fonctionnalités utiles. La bande passante peut être augmentée ou réduite selon les besoins du moment.

Un opérateur comme Colt, est capable de relier, à la demande, plus de 19 000 établissements dans 13 pays européens, ainsi que dans certaines régions en Asie (à travers le réseau de l’opérateur japonais KVH, qui a été acquis).

Interconnexion entre datacentres sans intervention

L’autre cas d’usage de plus en plus demandé en haut débits concerne la connexion entre deux datacentres ou plus. Selon une étude de Cisco (Global Cloud Index, 2016),  le trafic entre les datacentres et les sites utilisateurs augmente annuellement de +24% et celui entre datacentres est en hausse de 32%. En Europe, un opérateur comme Colt a noué des partenariats lui permettant déjà d’interconnecter, à la demande, plus de 500 datacentres, à travers des aires partagées (cf. les Meet-me rooms). Donc sans intervention physique. 

Ici aussi le client garde le contrôle du réseau et des coûts. Il ajuste la largeur de bande utile selon ses besoins, de manière dynamique et pratiquement en temps réel.

On l’a compris, l’échelle de temps pour la disponibilité des très hauts débits est en train de changer radicalement : de plusieurs semaines, les délais sont abaissés à quelques minutes. C’est sans doute là la perception la plus tangible du ‘On demand’ promu par Colt.