Utiliser les API pour intégrer les services SaaS à son existant logiciel

Poussés par les métiers, les services SaaS sont désormais une réalité incontournable. Reste à les intégrer dans le système d’information. Plusieurs options sont possibles. État des lieux.

« Les services en mode SaaS sont souvent achetés à l’initiative des équipes métiers, DAF ou DRH. Bien souvent, la DSI n’est pas prévenue au stade de la sélection voire de la mise en production initiale ce qui peut fait courir un risque au système d’information, » constate Pascal Grémiaux, PDG d’Eurecia, un éditeur de solutions de gestion des talents exclusivement disponibles en SaaS.

Mais une fois mis en place, ces services doivent s’intégrer avec les autres briques du système d’information. La première étape de cette intégration passe par l’interfaçage avec les annuaires LDAP de l’entreprise et s’accompagne, quand un outil de ce type est en place, par la prise en compte d’une solution de Single Sign On – SSO. « Cette intégration minimum est quasiment toujours mise en place » constate notre intervenant.

Plus complexe, l’étape suivante consiste à combiner le service SaaS avec les applications métiers en production. « Par exemple, pour envoyer le nombre de jours de congé validés par le service SaaS à partir d’une tablette dans le progiciel de paye avant la génération des fiches de salaire », illustre notre interlocuteur. À ce stade, plusieurs alternatives sont possibles en fonction des politiques de sécurité des entreprises et des compétences disponibles. « Dans les entreprises ne disposant pas des compétences nécessaires, notamment les PME, l’intégration des données repose encore souvent sur l’exportation et la récupération des informations via des fichiers plats. » Autre possibilité, les éditeurs proposent des connecteurs avec les progiciels les plus courants.

Banalisation en cours des APIs

Pour automatiser cette étape et affiner l’intégration entre services SaaS et applications métiers, le projet peut également reposer sur des APIs. L’utilisation de ces composants logiciels permet d’étendre l’intégration entre les différentes briques du système d’information.

Limite à ce jour, les grands éditeurs de progiciels métiers exposent encore peu d’APIs, « ce qui est indispensable pour donner un accès aux méthodes aux développeurs tiers » remarque Pascal Grémiaux. De leur côté, les éditeurs spécialisés dans le SaaS proposent souvent un accès à leur application sous cette forme. Une démarche liée à leur historique. « Lancer un outil SaaS suppose dès le départ une ouverture », confirme notre interlocuteur.

pascal-gremiaux-eureciaAutre contrainte, l’utilisation d’APIs implique de sécuriser ces dernières pour éviter d’en faire des portes ouvertes sur le SI. Une démarche d’autant plus nécessaire que la banalisation des tablettes et smartphones, « par exemple pour poser ses demandes de congés », accroît les risques. Malgré ces contraintes, l’utilisation des APIs se banalise. « Même si le marché n’est pas encore complètement mûr, c’est une tendance de fond », conclut Pascal Grémiaux.

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