Cycle de vie de Windows Server : où en est-on ?

Data centre, servers © Dario Lo Presti Shutterstock 2012

Avec la sortie de Windows Server 2016, la question de la migration des serveurs revient sur le devant de la scène. Windows Server 2008 et Windows Server 2012 peuvent-ils être encore maintenus en entreprise, ou faut-il déjà penser à changer ?

Le lancement de Windows Server 2016 par Microsoft est programmé pour la conférence Ignite, qui se déroule du 26 au 30 septembre 2016 à Atlanta. Quel impact cette sortie a-t-elle sur le SI des entreprises ? Faut-il passer tout de suite à ce nouvel OS ?

alex-wehle-microsoftAlex Wehlen, responsable des offres Infrastructure et Cloud Hybride chez Microsoft France, répond à nos interrogations. « Il est important de noter que nous restons sur un mode de support classique : 5 ans de support standard et 5 ans de support étendu, précise d’emblée notre interlocuteur. Pour autant, avec l’arrivée des nouvelles fonctionnalités autour des nanoserveurs, une notion de Current Branch sera ajoutée. Elle offrira des mises à jour régulières permettant de disposer toujours du dernier OS. »

Windows Server 2016, un tremplin vers le Cloud

Si vous vous trouvez encore sous Windows Server 2003, il est urgent de migrer, le support de ce système d’exploitation n’étant plus assuré par Microsoft depuis juillet 2015. Il est probable que vos serveurs fonctionnent aujourd’hui sous Windows Server 2012 R2. Cette solution reste un bon choix pour une infrastructure IT.

Toutefois, certaines avancées de Windows Server 2016 pourraient vous convaincre de franchir le pas dès maintenant. « La principale nouveauté est une plus grande proximité avec nos offres de Cloud public, explique Alex Wehlen. Avec Windows Server 2016, le pas sera plus petit à franchir lors de l’adoption du Cloud. » Chose d’autant plus vraie que l’Azure Hybrid Use Benefit permet de migrer vos licences Windows Server sur Azure. L’année prochaine, Azure Stack permettra même de déployer un Cloud similaire à Azure, sur site.

Bien entendu, il faudra tout d’abord faire du ménage dans vos hyperviseurs. À cet effet, Microsoft propose à ceux étant sous VMware de basculer gratuitement vers Windows Server 2016, s’ils adoptent la Software Assurance et s’engagent à passer sous Hyper-V. Un avantage économique à prendre en compte.

Le soleil se couche déjà sur Windows Server 2008

Quid de Windows Server 2008 ? « N’attendez pas le dernier moment, prévient notre interlocuteur. Il faut planifier plusieurs années à l’avance la migration, la partie la plus complexe étant la compatibilité des solutions middleware utilisées par les entreprises. »

Il faudra en effet les adapter, et parfois les réécrire. « La question du cycle de vie des applications métiers est un problème à part entière. Il faut faire en sorte de toujours avoir un coup d’avance en les adaptant le plus tôt possible aux OS les plus récents, de façon d’avoir toujours 4 ou 5 années devant soi. Une réflexion peut également être menée autour des conteneurs, afin d’isoler le plus possible le socle applicatif du système, ce qui facilitera la migration des applications vers un nouvel OS ou une solution Cloud. »

L’occasion peut-être d’adopter aussi des méthodes de développement agiles, voire le mouvement DevOps, afin de mieux s’adapter par la suite aux nouvelles plates-formes. Et pour les applications en fin de vie ou non supportées, il est toujours possible d’opter pour la virtualisation.

Quand faut-il programmer la migration ? Dans un délai de 3 à 5 ans avant sa réalisation effective, estime Alex Wehlen. Sachant que la fin de vie de Windows Server 2008 / 2008 R2 est annoncée pour le 14 janvier 2020, soit dans à peine plus de trois années, il est grand temps de préparer cette migration.