L’Internet des Objets au service des ressources humaines

Grâce aux objets connectés, les DRH peuvent mieux appréhender la pénibilité des tâches, optimiser les activités de l’entreprise et déployer des actions pour un environnement de travail plus sain.

À l’heure de l’explosion du marché du bien-être et de l’e-santé, les adeptes de montres, de balances et de vêtements connectés sont de plus en plus nombreux. Mesurer son pouls, évaluer le nombre de calories consommées ou brûlées, calculer le nombre de pas parcourus par jour, sont autant d’informations qui séduisent les consommateurs dans leur vie privée, mais aussi les entreprises dans la gestion de leurs ressources humaines.

david-guillocheau-talentsoft« C’est ainsi qu’une usine américaine mesure, via le smartphone de ses collaborateurs, le chemin qu’ils parcourent au sein de ses entrepôts. Ces informations recueillies par la DRH permettent aux responsables d’usines d‘optimiser l’agencement des produits pour réduire le nombre de déplacements, accroître le confort des salariés et augmenter la rentabilité de l’entrepôt », explique David Guillocheau, directeur des programmes stratégiques chez Talentsoft.

Outre les smartphones, tablettes et montres, les vêtements sont aussi connectés. Ainsi bardés de capteurs ils délivrent des informations sur la pénibilité des tâches comme des actions physiques difficiles, des postures de travail contraignantes (flexions, courbures du dos…), ou des niveaux d’exposition des employés à certaines matières chimiques.

IoT et bien-être

Que ce soit dans un souci louable de protection de la santé des salariés, ou dans un but plus rationnel de réduction du nombre d’arrêts maladies, les entreprises se préoccupent de plus en plus du bien-être des salariés au travail.

« Certaines entreprises, par exemple, lancent sur les smartphones ou montres connectées des concours pour inciter les collaborateurs à faire de la marche au cours de la journée. Withings accompagne ces initiatives avec des solutions adaptées aux entreprises » note notre interlocuteur.

Aux US, IBM a, dans le cadre de son programme « Commit to Health », proposé à ses salariés de porter une montre connectée pour les encourager à rester en forme et ainsi s’assurer de leur productivité.

DRH : gardien du temple des données personnelles des salariés

Mais toutes ces données issues de l’IoT posent le problème des droits de collecte et d’utilisation. Qu’elles sont les données qui peuvent être recueillies et à quelles fins ?

Pour David Guillocheau, « la DRH doit se positionner comme le gardien du temple des données à caractère personnel des collaborateurs de l’entreprise. Elle doit utiliser ces informations à bon escient, c’est-à-dire dans un but d’une politique RH de bien-être, respectueuse de la vie privée des collaborateurs et performante pour l’entreprise. En aucun cas ces données ne doivent être utilisées à des fins d’évaluation des employés. »

La réalité virtuelle comme levier d’action pour les RH

Les technologies d’expériences immersives comme la réalité virtuelle et la réalité augmentée vont également révolutionner la fonction RH. Grâce aux lunettes, smartphones et tablettes connectés et enrichis d’informations contextualisées en temps réel, les collaborateurs peuvent exécuter un geste métier sans jamais y avoir été formés.

« Ces technologies élargissent le champ des possibles des DRH en leur permettant d’optimiser la gestion des ressources humaines, en minimisant l’expertise. Un collaborateur pourra remplacer un collègue sans jamais avoir exécuté la tâche. »

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