IBM branche Box à son analytique et ses datacenters

L’accord de partenariat signé entre Box et IBM verra les deux entreprises établir des jonctions entre leurs offres et co-développer des applications mobiles.

Extension du partenariat avec Microsoft autour des outils de productivité, approfondissement de la stratégie verticale à travers une offre dédiée aux services financiers, signature de contrats-clés impliquant notamment le département américain de la Justice : Box multiplie les initiatives pour atteindre l’équilibre financier, toujours pas d’actualité selon ses derniers résultats trimestriels.

Le fournisseur américain de solutions cloud (qui présente son offre comme une « plate-forme collaborative sécurisée ») élargit aujourd’hui considérablement sa fenêtre de tir en s’alliant avec IBM. Les deux groupes vont monter des passerelles entre leurs offres respectives, ce sur plusieurs plans. En plus de rapprocher leurs solutions actuelles, ils développeront de nouveaux produits, orientés essentiellement sur les appareils mobiles.

Une injection d’analytique dans Box et de données dans SoftLayer

Dans la pratique, Box intégrera, sur sa plate-forme, les technologies d’analytique et de sécurité d’IBM, dont le cloud SoftLayer – réparti sur une quarantaine de datacenters dans le monde, selon TechCrunch – pourra également être exploité pour stocker des données. Échange de bons procédés : les utilisateurs des services SoftLayer pourront enrichir leurs applications grâce à l’API Box. Les technologies de gestion et de partage sécurisé proposées par l’entreprise californienne trouveront par ailleurs place dans les offres IBM Verse (messagerie électronique) et Connection (services collaboratifs).

A l’étude depuis 9 mois d’après Forbes, cet accord de partenariat permettra à Box de se rapprocher un peu plus des grandes entreprises* et plus particulièrement des industries dites « conservatrices » comme la santé, la finance ou encore la vente au détail, souligne ITespresso.

Pour le CEO Aaron Levie, qui s’est confié à Re/code, c’est effectivement l’occasion de « faire le pont » entre les clients qui exploitent à la fois les outils de Box et d’IBM. Et de mentionner l’exemple des banques, « nombreuses à utiliser nos solutions pour gérer leurs données, puis les services IBM pour analyser ces mêmes données ».

Du co-développement dans le mobile

La technologie Watson, du nom de ce supercalculateur développé par Big Blue, jouera un rôle majeur dans l’association des deux offres. Aaron Levie évoque le cas d’un médecin qui pourrait obtenir, en temps réel, des analyses de dossiers de patients, facilitant d’autant leur diagnostic.

L’accord entre IBM et Box comprend un volet co-développement qui donnera naissance à des applications mobiles. Des jonctions sont à prévoir avec Apple dans le cadre de son partenariat « MobileFirst for iOS » signé l’année dernière.

* Le fonds américain Bessemer Venture Partners, investisseur de Box, estime à 127 milliards de dollars le marché mondial du cloud public à l’horizon 2018.

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