IBM rassure avec un bénéfice en hausse

Big Blue compense le manque à gagner lié à la cession des PC au chinois Lenovo

Fortement attendus, les résultats d’IBM ont été bien accueillis car supérieurs aux attentes. Pour le deuxième trimestre, le bénéfice net s’est affiché à 1,83 milliard de dollars, en hausse de 5,4% sur un an, selon un communiqué. Une belle performance pour une entreprise qui s’apprête à supprimer 13.000 postes principalement en Europe.

Hors éléments exceptionnels (cession de l’activité PC, règlement d’un différend avec Microsoft…) , le bénéfice est ressorti à 1,12 dollar par action. Les analystes tablaient en moyenne sur 1,03 dollar. Le chiffre d’affaires a cédé 3,6% à 22,27 milliards de dollars, un résultat également meilleur que prévu. IBM explique ce repli par la cession de l’activité PC au chinois Lenovo, en décembre dernier. En excluant les PC, les ventes globales s’affichent en hausse de 6% sur un an (+4% à taux de changes constants), poursuit le communiqué. La marge brute a atteint 40,6% contre 39,7% au 2ème trimestre 2004. La bonne nouvelle vient des services où les ventes ont augmenté de 6% à 12 milliards de dollars. Au cours du trimestre IBM a signé des contrats de services pour un montant totalisant 14,6 milliards, a souligné le groupe. Dans le matériel, le chiffre d’affaires a chuté de 25% à 5,6 milliards de dollars et en excluant les PC il a progressé de 5% à 5 milliards. Cette division « hardware » est désormais constituée de l’activité Systèmes et technologie (serveurs, systèmes de stockage) mais aussi du segment du commerce de détail et des imprimantes. Dans les logiciels, les revenus ont progressé de 10% à 3,8 milliards de dollars. Sur le trimestre, IBM a passé dans ses comptes une provision exceptionnelle de 1,7 milliards de dollars liée à son vaste plan social. Cet impact négatif sur le résultat net a été compensé par deux gains exceptionnels, le premier de 1,1 milliards lié à la vente des PC à Lenovo et le second de 775 millions lié au règlement d’un litige judiciaire avec Microsoft. En un mot, les licenciements ne coûteront pas un cent à Big Blue.