IBM Z990 / T-Rex (suite): vous dites ‘on-demand’?

En présentant le nouveau mainframe -trois fois plus puissant- IBM France a voulu jouer la transparence sur le nouveau concept. Mais combien moins cher? Chut…

Voyage au Jurassic Park de Big Blue où les dinosaures seraient moins chers, tels des consommables à la demande. Virtuellement? Eh bien non, c’est une question de… tiroirs. Que recouvre ce concept de ‘on-demand’ dont on ferait tant mystère (ou marketing) au point que l’expression est laissée en anglais!  »

Le  » on demand  » du Z990 signifie qu’il repose sur une base matérielle fiable et ‘scalable’ « , explique Patrick Kesler, directeur des ventes eServer d’IBM France, Belgique, Luxembourg. L’architecture système est en effet originale : le c?ur de la puissance de calcul réside dans des « books » ou tiroirs verticaux dont chacun constitue un unité processeur (ou moteurs  » MCM « ) supportant 8 processeurs 64 bits, dotés de 64 Go de mémoire et de 12 canaux d’entrée/sortie de 2 Go/sec. Une capacité allant à 9000 Mips! Chaque Z990 peut accueillir jusqu’à 4 « tiroirs », ce qui porte donc la capacité totale au seuil impressionnant de 32 processeurs, avec 64 Go de mémoire, et un débit total d’E/S de 96 Go/sec ! Avec 4 moteurs MCM (= 4 tiroirs activés, configuration D32), la capacité de traitement est portée au chiffre record absolu de… 9.000 Mips, soit 9 milliards d’instructions par seconde! Confirmation est donnée : « C’est un triplement de puissance par rapport au premier Z900« . Le  » partitionnement  » possible de l’architecture porte le nombre de canaux à 512 (en protocole Escon ou Fibre Channel ou Giga-Ethernet). Ce concept de puissance à la demande « on/off » s’explique donc ainsi : l’utilisateur sait qu’il va avoir des périodes de pics de charge. Il anticipe d’une heure environ et selon un mode pré-déclaratif (pour la facturation des ressources utilisées), il enclenche le deuxième, le troisième, voire le 4è moteur MCM. La consommation se facture sur la base d’une journée. « Ceci a pour conséquence, et avantage, donc, d’inciter certains DSI à utiliser jusqu’à 90% des ressources disponibles, module par module » Quant à savoir comment cela se traduit en euros, impossible d’obtenir l’information… Trop complexe paraît-il : selon la configuration, la plate-forme logicielle, etc. Deux grandes banques françaises auraient déjà fait le pas… (A suivre)