Identification humaine : la RFID a les crocs…

Une première : des scientifiques de l’Université Catholique de Louvain en Belgique ont implanté des informations personnelles dans une dent humaine

Les dits chercheurs prétendent que l’implant RFID inséré dans une dent sera utile aux médecins légistes ou autres experts essayant d’identifier des corps suite à des catastrophes naturelles ou à des attaques terroristes avec de nombreuses victimes. Ils mettent en avant les avantages de cette technique par rapport à une carte d’identité simple.

« Vous avez mis votre carte d’identification dans votre poche, nous l’avons mise dans une dent, » a déclaré Patrick Thevissen, un odontologiste légiste de l’Université Catholique de Louvain en Belgique. L’identifiant radio peut diffuser l’information comprenant le nom d’une personne, la nationalité, la date de naissance, le genre et le code d’identification nationale ; il peut être lu après le décès du porteur. L’idée est survenue en raison de la difficulté et des dépenses engagées pour identifier des victimes des catastrophes comme celle du tsunami de l’océan indien, l’an passé. La principale source d’identification fut en effet la denture des victimes. Mais cette identification était longue et, pour s’assurer de l’identité des victimes, il fallait être en possession des clichés dentaires des personnes retrouvées. Le Dr Thevissen et ses collègues ont indiqué lors de la réunion annuelle de l’académie américaine des sciences légales à Seattle qu’ils avaient adapté une étiquette d’identification électronique utilisée habituellement par les vétérinaires sur les animaux. En laboratoire, un trou a été foré dans une dent et le ‘tag’ y a été introduit. Des tests de pression et de chaleur ont été effectués. Mais l’expansion et la contraction répétées de la dent, due par exemple au réchauffement et au refroidissement provoqués par des boissons chaudes ou glacées, constituent encore un problème. L’équipe veut modifier la conception afin d’inclure une couche d’isolation. Selon elle, l’avantage de l’étiquette est qu’elle permettra l’identification rapide d’un corps décomposé. « Quand vous mettez toutes les descriptions dans un endroit du corps, il ne peut y avoir aucune erreur. Vous avez une identification immédiate, » précise le Dr Thevissen. Les dents sont particulièrement robustes et peuvent perdurer des centaines de milliers d’années. Mais on ne dit pas si la dent est dévitalisée… On doit le supposer!