Iliad toujours porté par les mobiles de Free en 2015

Siège social d'Iliad à Paris

Free a recruté 2 millions de nouveaux abonnés en 2015. Et frôles les 12 millions de clients mobiles. L’objectif de 15% de part de marché est dépassé.

Les années se suivent et se ressemblent pour Iliad. En 2015, comme en 2014 et les années précédentes, le groupe de Xavier Niel a affiché une nouvelle croissance avec un chiffre d’affaires supérieur à 4,4 milliards d’euros, en hausse de 5,9% (7,4% hors terminaux). L’Ebidta frôle le 1,5 milliard ce qui permet à l’entreprise d’améliorer sa marge de 3 points par rapport à 2014 à 33,8%. Et « traduit notamment la hausse du trafic mobile sur le réseau propre du groupe », précise Iliad en réponse aux accusations de surexploitation du réseau 3G d’Orange dans le cadre des accords de roaming signés en 2011. Au final, le résultat net ressort à 335 millions d’euros, là encore en hausse annuelle de plus de 20%.

Sans surprise depuis l’arrivée de Free sur le marché en 2012, la croissance est principalement soutenue par l’activité mobile qui enregistre près de 1,6 million de nouveaux abonnés, probablement séduits par les 20 Go en 3G, et 50 Go en 4G de data mobile ou la couverture européenne de l’itinérance. Free continue de revendiquer la place de premier recruteur du marché depuis son arrivée en 2012. Au total, près de 11,7 millions de personnes utilisent le réseau mobile du plus jeune des opérateurs. Ce qui se traduit en revenus par un chiffre d’affaires de plus de 1,8 milliard d’euros, en hausse de 13,3% (19,1% hors terminaux). Un résultat amélioré par les migrations des forfaits 2/0 euros vers les offres 3G/4G à 19,99/15,99 euros. « En 2015, le Groupe enregistre davantage de recrutements sur l’offre à 19,99 euros/mois (15,99 euros/mois pour les abonnés Freebox) que sur l’offre à 2 euros/mois (0 euro/mois pour les abonnés Freebox) », assure Iliad sans toujours préciser les chiffres. Quatre ans après le début de l’activité, la part de marché frôle les 17%, au dessus de l’objectif initial de 15%. L’objectif à long terme étant d’atteindre les 25%.

3,7 millions d’abonnés 4G

Le déploiement du réseau n’y est pas étranger. Les quelques 5 600 sites mobiles 4G de Free couvraient 63% de la population au 31 décembre 2015, contre 40% un an auparavant. Free vise les 75% à fin 2016. Le nombre d’utilisateurs de la 4G a fait un bond de près de 2 millions d’abonnés et atteint les 3,7 millions fin 2015. En moyenne, chaque abonné consomment 3,2 Go de données par mois, en hausse de près de 80% sur l’année.

Plus concurrentielle, l’activité fixe n’est néanmoins pas en reste. Avec 270 000 nouveaux clients fixes, l’opérateur affiche près de 6,14 millions de foyers raccordés à l’Internet haut et très haut débit (sans pour autant préciser le distinguo). Et revendique 29% des recrutements. Le lancement de la Freebox mini 4K, les offres promotionnelles ou encore l’extension de 1 à 4 le nombre de forfaits mobiles pouvant bénéficier d’une réduction, ont porté leurs fruits. L’Arpu (revenu moyen mensuel par abonné) se stabilise à 34,50 euros, ce qui génère un chiffre d’affaires fixe proche de 2,6 milliards d’euros. Ce qui permet au groupe de maintenir, même très légèrement, son chiffre d’affaires en hausse, de 1,3%.

Investissements en hausse

En 2015, Iliad a investi 1,22 milliard d’euros dans les infrastructures mobile et fixe, ainsi que sur le lancement de la Freebox mini 4K principalement. Contre 968 millions d’euros en 2014. Hors achat de licences, le niveau d’investissement devrait être « légèrement supérieur » en 2016. Atour de 1,25 à 1,3 milliard. Le nombre de sites mobiles (aujourd’hui de 5 991 4G et 6 278 en 3G au 1er mars, selon l’Agence des fréquences) devrait s’enrichir de 1500 nouveaux dans le courant de l’année. Côté fibre, Free revendique plus de 200 000 abonnés FTTH pour 2,5 millions de prises FTTH (déployées par ses soins ou à travers des accords de mutualisation). Le groupe entend accélérer ses investissements dans ce domaine et vise les 9 millions de prises en fibre optique à domicile pour 2018 et de 20 millions avant la fin de la décennie. Des données qui pourraient être revues selon les conséquence de la vente, ou non, de Bouygues Telecom à Orange.

[Article modifié à 12h54]


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